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Très conservateur, l’Espagnol n’arrive plus à trouver les clés pour modifier le cours des choses.
Publié le 09-10-2021 à 06h07
Qu’a dit Roberto Martinez à ses joueurs à la mi-temps de Belgique – France? C’est l’une des questions qu’on peut se poser après avoir vu la deuxième période des Diables. Ils ont reculé, tant et plus, au point qu’on pouvait se demander si c’était une volonté, d’une certaine manière. La Belgique, depuis sa demi-finale perdue contre la France en 2018, avait changé sa manière de jouer, pour subir et profiter de son jeu de transition. Cela avait fonctionné contre des équipes de moindre niveau pendant les qualifications à l’Euro 2020 ou à la Coupe du monde 2022. Un peu pendant les qualifications au Final Four de la Ligue des nations, non sans quelques réserves, notamment contre le Danemark et l’Angleterre.
On avait déjà vu contre le Portugal que cette approche avait ses limites, en huitième de finale de l’Euro. Mais cela avait tenu. Il est plus facile de le dire après qu’avant, ou même pendant, mais le repositionnement de De Bruyne, un cran plus bas à la place de Tielemans, aurait-il pu faciliter la conservation du ballon, ou aider à faire monter le bloc d’un cran?
La responsabilité de Roberto Martinez est engagée dans les différents échecs, depuis la demi-finale mondiale de 2018. Il y eut le crash en Suisse, dans les mêmes circonstances que celles de Turin (de 0-2 à 5-2). Il y eut la défaite tactique contre l’Italie, en quart de finale de l’Euro, et cette éternelle question : où est passée la flexibilité du technicien espagnol, tant vantée par les responsables fédéraux lors de sa prise de fonction?
Il reste cette idée que Roberto Martinez n’a pas un plan B quand il faut changer le cours des choses. Il y eut le renversement contre le Japon – mais aussi l’erreur de Kawashima, au passage – et le coup tactique contre le Brésil, en huitième puis en quart de finale du Mondial 2018. Mais depuis la demie, donc, la patte de Martinez pour modifier la tendance d’une rencontre est moins évidente.
l est également reproché au technicien espagnol son manque de renouvellement des têtes, notamment en défense. Il faut toutefois être de bon compte, et se rappeler que Vermaelen, le plus vieux de la bande, avait été le meilleur défenseur à l’Euro. Il n’était pas à Turin.
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