ANALYSE | Ostende fait, déjà, figure d'épouvantail
Retour sur ce week-end de reprise en championnat avec les chiffres clés.
- Publié le 27-09-2021 à 07h54
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Pour sa première, la BNXT League avait décidé de gâter les amoureux de basket : deux matchs en trois jours, histoire de rapidement marquer le coup et de donner le ton. Un premier week-end déjà riche en enseignements que l’on résume autour de quelques chiffres clés.
0 Après deux journées de championnat, quatre équipes n’ont pas réussi à transformer l’essai : le Spirou de Charleroi, Limburg United, Louvain et Liège. Mais à y regarder de plus près, il n’y a rien de mal fait pour ces quatre équipes car les défaites sont à peu près logiques, si ce n’est celle des Carolos en déplacement à Malines pourtant en pleine reconstruction. Limburg United s’est incliné à Anvers et contre Mons tandis que Louvain a mordu la poussière à Mons et à Ostende. Logique, tout comme la défaite des Liégeois à Alost même si les Principautaires étaient à deux doigts de l’emporter. Si le compteur victoire est bloqué à zéro pour ces quatre équipes, ça ne devrait plus être le cas prochainement.
4 Une équipe qui n'a pas connu la défaite mais qui est passée par le chas de l'aiguille, c'est le vice-champion de Belgique montois. Deux matchs, deux victoires et un average positif… de quatre points. Mons aime jouer avec les nerfs de ses supporters. Tant vendredi, contre Louvain (71-68), que dimanche, à Limburg (67-68), les Renards ont dû attendre les dernières secondes de la rencontre pour souffler.
Mais le plus important, et ce n’est certainement pas Vedran Bosnic qui dira le contraire, c’est la victoire. Et ces deux succès, certes étriqués, vont certainement peser dans la balance à un moment de la saison. Bon à noter aussi que les Montois sont toujours aussi solides défensivement.
21 Si Malines a une toute nouvelle équipe, son identité sur le terrain est déjà bien claire : cela va jouer physique. Pour son premier job en tant que coach principal, Kristof Michiels peut compter sur un effectif pétri de qualités… et de muscles. Un exemple? Vendredi soir, Nate Grimes (2m02) a planté 18 points mais surtout, a capté 21 rebonds. Des chiffres qui ne mentent pas sur l’implication et l’intensité mise dans la rencontre par les Malinois. Une intensité qui leur a permis de venir à bout du Spirou et qui devrait, si elle se confirme, être plutôt désagréable pour les adversaires des Kangoeroes.
54 On ne peut pas dire que le Brussels ait repris la saison comme il l’espérait. Vendredi soir, les Bruxellois ont tout simplement encaissé une défaite historique qui, de mémoire de suiveur, est la plus grande de l’histoire du club depuis son accession à l’élite. L’addition finale? 54 points d’écart (51-105) face au champion en titre ostendais.
Mais au-delà des chiffres et de la défaite, cette rencontre a prouvé une chose que beaucoup «craignaient» à l’entame de la saison : Ostende, c’est à nouveau du solide. Meilleur que la saison dernière où l’équipe a connu quelques difficultés même si Dario Gjergja a empoché un dixième titre de champion de Belgique consécutif.
Malgré les départs de joueurs cadres comme Loïc Schwartz et Jean-Marc Mwema, pour ne citer qu’eux, le collectif ostendais est déjà bien léché avec un duo Randolph-Booth incisif. Jantunen s’est déjà montré à l’intérieur, tout comme Buysschaert qui confirme son potentiel. Un secteur intérieur qui, pourtant, n’est pas encore à 100 %. Face au Brussels, Haris Bratanovic et Brandon McCoy étaient en tribunes, légèrement blessés. Dimanche, face à Louvain, l’intérieur américain de 2m13 a fait ses débuts en championnat, au contraire du pivot belge. Alors qu’elle n’est pas encore à 100 %, cette formation ostendaise fait déjà figure d’épouvantail. Les Côtiers semblent déjà bien seuls sur leur planète et ça risque d’être compliqué de les empêcher de décrocher un onzième titre consécutif.