Jakobsen: « C’est ma plus belle victoire »
Un an après sa terrible chute, Fabio Jakobsen (Deceuninck-Quick-Step) est redevenu le champion qu’il était.
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Publié le 18-08-2021 à 07h01
Jusqu’à une bonne dizaine de mètres de l’arrivée de la 4e étape, à Molina de Aragon, Arnaud Démare a pu croire qu’il allait devenir le 102e coureur à enlever au moins une étape dans chacun des trois grands tours. Mais l’ancien champion de France, qui débute sur la Vuelta, a été inexorablement débordé par une fusée appelée Fabio Jakobsen.
Pour le Néerlandais, qui avouait il y a peu encore ne pas développer toute la puissance qui était la sienne avant son terrible accident dans le Tour de Pologne 2020, le succès est plus que symbolique.
Il confirme le retour au premier plan du coureur de la Deceuninck-Quick-Step que de très nombreux coureurs sont venus franchement féliciter après sa victoire. Même s’il avait enlevé deux étapes du Tour de Wallonie en juillet, Jakobsen peut croire à nouveau et pleinement en l’avenir.
«C'est un rêve , s'est félicité l'ancien champion des Pays-Bas, déjà double vainqueur d'étape sur la Vuelta 2019. Je tiens à remercier ma famille et l'équipe, ma deuxième famille, parce que c'est grâce à eux que je suis ici. C'est la plus belle victoire de ma carrière et je ne remercierai jamais assez tous ceux qui m'ont aidé. La route a été longue et dure depuis l'année dernière, pas que pour moi, et d'être ici, en vainqueur d'étape d'un grand tour, me rend incroyablement heureux.»
Pour la première fois de sa carrière, Fabio Jakobsen s'est aussi emparé du maillot vert de la Vuelta qu'il a pris à Jasper Philipsen, seulement 9e. «J'étais bien placé, a expliqué le Campinois. J'avais choisi de suivre Arnaud Démare, mais je me suis fait enfermer et je n'ai pas pu faire mon sprint. C'était pourtant une arrivée dure qui me convenait. J'aurais préféré gagner, mais je peux relativiser, j'ai déjà une victoire. Vous perdez plus de sprints que vous n'en gagnez. Dès ce mercredi, il y aura une nouvelle possibilité.»
Taaramäe au sol
La journée aurait pu être de tout repos pour le leader Rein Taaramäe dont les partenaires d’Intermarché-Wanty Gobert ont contrôlé l’échappée de trois hommes partie dès le départ de Burgo de Osma. À deux kilomètres de l’arrivée, le maillot rouge s’est pourtant retrouvé au sol. Crédité du temps du peloton, il en est quitte pour des brûlures. Ce mercredi, entre Taracon et Albacete (184 km), l’Estonien devrait encore savourer sa position même si le vent qui souffle dans la région peut provoquer des bordures.
«Cette journée nous a fait vibrer , a reconnu l'Estonien. Nous avons profité à fond avec mes coéquipiers. C'était fantastique de les voir rouler en tête de peloton toute l'étape. Évidemment j'aurais préféré de ne pas terminer la journée par une chute, mais heureusement plus de peur que de mal. Je vais continuer à défendre le maillot les prochains jours. Demain, il faudra être attentif au vent et aux bordures, tandis que le lendemain le positionnement au pied de la côte menant à l'arrivée à Cullera sera important. Nous allons défendre ce beau maillot le plus longtemps possible!»