Philipsen retrouve le sourire
On l’avait quitté en pleurs sur les Champs-Élysées, le Limbourgeois a d’emblée fait étalage de ses qualités de sprinter.
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Publié le 16-08-2021 à 06h09
Après la démonstration de force imposée, samedi, à tous ses rivaux, repoussés le plus souvent aux alentours de la demi-minute, par Primoz Roglic dans l’athlétique chrono inaugural couru à Burgos, c’est le sourire de Jasper Philipsen qui a éclaté au terme de la 2e étape.
À Burgos toujours, le Campinois s’est montré d’emblée le plus rapide du premier sprint de cette édition. Pour Philipsen, il s’agissait surtout d’effacer au plus vite toute la déception et la frustration accumulées lors du dernier Tour de France. Où le jeune Belge était monté sur le podium des six sprints massifs, mais jamais en première position, terminant trois fois troisième et trois fois deuxième, comme aux Champs-Élysées. Ce jour-là, tandis que Wout Van Aert et Tadej Pogacar clamaient leur joie, Jasper Philipsen n’avait pu retenir ses larmes de dépit.
Bien emmené par ses partenaires, l’ancien protégé d’Axel Merckx chez Hagens Berman Axeon a conquis sa quatrième victoire de la saison après le GP de l’Escaut et deux étapes du Tour de Turquie. «C’est incroyable, a reconnu Jasper Philipsen. Mes équipiers en parlaient déjà dans notre groupe Whatsapp et, bien sûr, c’est un rêve de gagner, mais je ne voulais pas trop y penser, car il y a toujours plus de chances que vous n’y parveniez pas. Mais ça montre à quel point tout le monde est motivé dans l’équipe, à quel point mes équipiers sont tous dévoués à bien faire. C’est vraiment une victoire pour toute l’équipe.»
Grâce à son coup de reins victorieux, l’équipe Alpecin-Fenix a aussi réussi une performance peu banale puisque dès le deuxième jour du Tour d’Espagne elle est devenue la seule formation du peloton à avoir enlevé au moins une étape dans chacun des trois grands tours après le succès de Tim Merlier au Giro et ceux de Mathieu Van der Poel et encore Merlier au Tour!
Pas mal pour une formation procontinentale dont les coureurs ont donc également enlevé le premier sprint de ces trois grands tours. «Nous pouvons être très fiers de ce succès, a poursuivi Philipsen, nouveau porteur du maillot vert du classement par points. J’étais déjà très impressionné à la fin, toute l’équipe était à l’avant, j’avais beaucoup de soutien et de cette façon, vous ne pouvez que gagner. Chacun d’entre nous a fait son travail, chaque coéquipier peut être fier de lui ce soir. C’est génial de commencer la Vuelta de cette manière. Mon objectif a déjà été atteint. Est-ce que je veux gagner encore plus? C’était déjà mon premier objectif et je suis content de l’avoir déjà atteint. Il y a d’autres gars forts dans cette équipe.»
Il ne faudra pas attendre Philipsen ce lundi, la troisième étape se terminera, en effet, au sommet du Picon Blanco, une montée de 1re catégorie de 7,6 km à 9,3 % avec des passages impressionnants à 18 %, où l’on attend bien sûr les favoris, Primoz Roglic en tête… À l’arrivée, le maillot rouge se félicitait surtout d’avoir évité les chutes. Comme celle survenue à plus de 5 kilomètres de l’arrivée et qui a empêché Jordi Meeus de sprinter. Survenue en dehors de la zone de neutralisation des 3 derniers kilomètres elle a aussi coûté du temps à plusieurs favoris et outsiders comme Yates (0:31), Carthy, Haig et Poels, (0:38) De la Cruz (1:11) et Sivakov (1:15).