Federer entame son 22e tournoi de Wimbledon: «J’imaginais arrêter à 35 ans»

«Honnêtement, je ne pense pas que mon objectif était de jouer jusqu’à, peu importe, 39 ans ou 40 ans ou plus, expliquait le Bâlois le week-end dernier. J’imaginais plus 35 ans et je trouvais à l’époque que c’était un chiffre élevé. Björn Borg a pris sa retraite plus tôt. Agassi a joué un peu plus longtemps. Stefan Edberg et Boris Becker et Pete Sampras ont tous pris leur retraite plus tôt. Je me souviens d’une conversation avec Pete Sampras, il y a dix ans. Il se demandait combien de temps j’avais encore dans le réservoir. J’avais 30 ans. Il pensait que j’étais proche de la fin car pour lui, c’était normal de s’arrêter avec ma carrière et tous les sacrifices consentis pour rester en haut de l’affiche. Le but n’était clairement pas de jouer jusqu’à 40 ans. Ce n’était pas prémédité. Et les chirurgies des dernières années n’ont pas facilité mon parcours.»

Mais la passion du tennis, un niveau de jeu toujours présent et un entourage familial harmonieux font que 22 ans après sa première participation à Wimbledon, Roger Federer est toujours apte à viser un titre en Grand Chelem.

«Cette longévité, je peux l’expliquer par le fait d’avoir trouvé les moyens de rester heureux et motivé. Les aspects négatifs ne dominent pas ma vie. C’est aussi une question de gestion et d’équilibre. J’ai profité un maximum de la vie sur le circuit. J’ai apprécié mes voyages, je me suis amusé avec ma femme, Mirka, la famille et l’équipe. Il est sans doute plus facile de rester heureux et motivé dans une telle position. Dans mon cas, je suis aussi parvenu à gérer la forte pression que je mets sur mes épaules pour rester dans le top. J’aime ma vie et je vais voir si les résultats reviennent. Et Wimbledon est un tournoi très important pour moi.»