Pär Zetterberg confiant pour la Suède: « Montrer qu’on sait faire autre chose que défendre »
Le plus belge des Suédois, Pär Zetterberg, est confiant pour la suite du tournoi de la Suède. Suède - Slovaquie : Saint-Pétersbourg, ven. 15h
Publié le 18-06-2021 à 06h00
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Lundi soir à Séville, les hommes de Janne Andersson ont été dominés comme jamais dans leur carrière par les Espagnols comme en témoignaient les statistiques : 75 % de possession de balle pour les troupes de Luis Enrique contre 25 pour les Suédois qui comptaient quatre tirs pour 12 attaques contre 17 frappes côté espagnol sur 80 offensives. L’Espagne a également tenté 954 passes (852 réussies) contre 176 passes tentées pour les Suédois dont 103 réussies.
Le pire, c’est que la Suède est passée à deux doigts du hold-up avec ce poteau d’Isak et cette occasion manquée de Berg. Au pays, alors qu’on devrait se réjouir d’avoir ramené un point d’Espagne, les critiques sont abondantes sur la sélection d’Andersson.
«Face à cette Espagne, il fallait jouer comme ça»
«C'est vrai qu'il n'y avait qu'une seule équipe sur le terrain, nous accorde Pär Zetterberg qui a évidemment suivi avec attention cette rencontre et qui sera fidèle au poste ce vendredi. Le coach a déclaré après la rencontre que venir jouer autrement, en Espagne, sous 32 degrés, cela aurait été naïf. Je suis parfaitement de son avis. La Suède a joué de la seule manière possible pour ramener quelque chose d'Espagne. Janne Andersson savait pertinemment bien que c'était le seul moyen de rivaliser avec l'Espagne et qu'en jouant de façon plus ouverte, on allait prendre une raclée. C'est d'ailleurs ce qu'avait fait l'Allemagne en Espagne en novembre dernier en Ligue des Nations. On a vu le résultat (6-0).»
«Personne dans le groupe n’a les qualités d’Ibrahimovic»
Tout juste revenu en sélection après cinq ans d’absence, Zlatan Ibrahimovic a manqué l’Euro suite à une blessure au genou gauche. Pour certains, il s’agissait d’une grosse perte pour la Suède; pour d’autres, cela permettrait à ses équipiers de s’affirmer. Pär Zetterberg fait partie de la première mouvance.
«C’est assurément une perte pour nous. Quand tu vois qu’il est encore capable de planter 17 buts cette saison à Milan, à 39 ans, c’est impressionnant. Il nous manque pour la simple et bonne raison que personne dans le groupe n’a des qualités similaires aux siennes. Zlatan était le seul joueur capable de faire la différence tout seul. Aujourd’hui, c’est en équipe que la Suède doit faire cette différence. Je suis persuadé que si Zlatan avait été sur le terrain de Séville lundi soir, l’Espagne se serait comportée différemment.»
«Isak, c’est la relève»
Avec 17 buts au compteur en Liga pour le compte de la Real Sociedad, Alexander Isak (21 ans) représente assurément l’avenir de la Suède. Encore évalué en début de saison à 20M€, l’ancien joueur de Dortmund en vaut aujourd’hui 40!
«Il a pris une autre dimension cette saison à la Real Sociedad, assure Zetterberg. Techniquement, il est très doué et il l'a prouvé lundi face à de grands défenseurs espagnols. Même si je pense que, de mon vivant, on ne verra plus jamais un joueur de la trempe de Zlatan Ibrahimovic porter le maillot suédois, Alexander Isak peut prendre la relève, dans un autre registre. C'est lui qui a le plus haut potentiel de ce groupe.»
«Prendre le jeu à notre compte»
Ce vendredi, la Suède devra vaincre la Slovaquie si elle veut se rapprocher d'une qualification pour les 8e de finale qui lui échappe depuis l'édition 2004 au Portugal. «Ce sera du 50-50, lance Pär Zetterberg qui sait que sa Suède aura un grand défi à Saint-Pétersbourg. Montrer qu'on sait faire autre chose que défendre. Je suis confiant dans le fait de voir la Suède prendre le jeu à son compte. Je ne m'attends pas forcément à un match spectaculaire comme l'a été celui entre les Pays-Bas et l'Ukraine mais je suis confiant. La Slovaquie sait qu'elle sera qualifiée en cas de succès.»
«La Suède est sur le bon chemin»
Dans l'effectif actuel, beaucoup de joueurs ont disputé la Coupe du Monde en Russie et pour certains, ce sera leur dernier grand tournoi. «Même s'il y a des jeunes qui sont arrivés, cette équipe est en fin de cycle. Mais je suis confiant pour l'avenir de la Suède car la nouvelle génération de jeunes Suédois est différente de l'ancienne. Elle est moins portée sur le physique et plus sur la technique. C'est vrai qu'on court depuis longtemps derrière nos meilleures années (demi-finaliste de l'Euro 92 et du Mondial 94) mais je pense qu'on est sur le bon chemin et que, d'ici cinq ans, on reverra une grande équipe de Suède.»
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