La machine Evenepoel est relancée
Remco a fait exploser le Tour de Belgique et est déjà aux commandes de l’épreuve.
Publié le 10-06-2021 à 06h00
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Impressionnant. Indrukwekkend en néerlandais. Ce mot est revenu comme un boomerang, ce mercredi, dans les rues ensoleillées de Markedal. Dans la bouche des suiveurs, des quelques spectateurs ou de… ses adversaires. Remco Evenepoel a passé le peloton à la lessiveuse et a pris les commandes du Baloise Belgium Tour, dont il est le vainqueur sortant, dès la journée d'ouverture. Après son petit coup d'arrêt sur le Tour d'Italie, la machine Remco Evenepoel est bien relancée.
Sur les routes étroites et sinueuses du circuit local, il a profité des neuf petites bosses répertoriées pour frapper un grand coup. Et prendre le maillot de leader. D’abord en sortant du peloton des favoris avec Victor Campenaerts avant de lâcher le Recordman de l’Heure pour prendre une sérieuse option sur la victoire finale.
«Cela fait du bien de remonter sur un podium, glissait-il dans un sourire masqué, après la cérémonie protocolaire. Cela a été une belle journée. Au bout d'une étape assez spéciale et intense. Malheureusement, je ne gagne pas l'étape (NdlR: il a été devancé au sprint par Robbe Ghys), mais on sait que le sprint n'est pas mon point fort… Le principal était le maillot de leader. Tom Steels, mon directeur sportif, me disait de ne penser qu'au classement général.»
Avec les neuf secondes prises dans les trois sprints intermédiaires du kilomètre en or et son avance sur le peloton, il a déjà un avantage de 43 secondes d’avance sur les autres favoris.
«J'ai attaqué au bon moment, poursuit Remco Evenepoel. Tout le monde était à la limite. Moi aussi, je l'étais. Mais je sais que c'est là qu'il est possible de faire de belles différences. Cela m'a rappelé Zottegem il y a deux ans (NdlR: quand il avait remporté la deuxième étape du Tour de Belgique) avec Victor Campenaerts qui ne voulait pas rouler avec moi… Cela m'a énervé, mais à la fin, il a été lâché.»
«Je n’ai pas paniqué»
Il a effectivement plusieurs fois montré son agacement de ne pas être relayé par Campenaerts et les rescapés de l'échappée matinale. «C'était sans doute l'étape la plus compliquée et nous l'avons bien gérée, même si elle a été dure, poursuit celui qui a failli vomir sur la ligne d'arrivée. La chaleur, le parcours et la technicité du circuit local ont rendu cette étape très éprouvante. Le premier tour n'a pas été simple pour moi. Je me suis retrouvé à l'arrière car un coureur avait touché mon dérailleur. Mais je n'ai pas paniqué. Et j'ai su remonter. Le Giro m'a aussi apporté cette expérience. J'ai appris en Italie que je ne dois pas avoir peur de me placer, que je ne dois pas être trop amical dans le peloton… J'ai beaucoup travaillé ces points.»
Mentalement, après une seconde partie de Giro plus difficile, sa prestation de ce mercredi, sur une épreuve qui lui réussit toujours, lui a fait du bien. «Je ne vais pas dire que c'est une revanche par rapport au Tour d'Italie, ce serait trop fort comme mot, mais je suis très satisfait, j'ai un bon sentiment et surtout de la confiance pour la suite.»
Celle de ce Tour de Belgique. Mais aussi par rapport à la suite de la saison. Avec les deux Nationaux, un stage, et les Jeux Olympiques dans le viseur.
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