Bernal au Giro: «Mieux qu’espéré»
Le maillot rose ne s’attendait pas à être aux commandes de l’épreuve à ce stade de la course. Mais il se méfie de Remco.
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Publié le 19-05-2021 à 05h00
Désigné comme un des grands favoris de ce Tour d'Italie, Egan Bernal a parfaitement tenu son rang dans la première semaine. Il aborde les deux suivantes avec le maillot rose sur le dos. Et un petit avantage psychologique sur ses rivaux. Mais le Colombien reste sur ses gardes. «C'est encore loin d'être terminé», a-t-il commenté, ce mardi, dans une vidéo-conférence de presse. « Jusqu'à présent, nous avons tous lutté pour des secondes. Mais à partir de maintenant, les différences vont commencer à être bien plus grandes. La seconde moitié du Tour d'Italie est bien plus dure. Des journées intenses nous attendent.»
À commencer par celle de ce mercredi, sur un air de classique et des Strade Bianche. Avec les magnifiques routes blanches de Toscane. Sur lesquelles le Colombien a des références. En mars, il s'était classé troisième à Sienne, dans le sillage de Mathieu van der Poel et de Julian Alaphilippe, avec qui il s'était échappé. «Ce ne sera pas totalement comparable à cette course, pour plusieurs raisons: nous sommes dans le contexte d'un Grand Tour, les favoris y prendront moins de risques, les secteurs sont moins nombreux», décrit Egan Bernal, en confiance pour ce rendez-vous, lui qui a un passé de vététiste et est habile sur le vélo. «Certaines portions sont très dures. Mais je pense que les secteurs les plus rapides feront plus de différences. Le positionnement sera clairement capital.»
Il me faudra une minute et demie d’avance avant le contre-la-montre final
L'ancien vainqueur du Tour de France veut d'ailleurs continuer à augmenter son avance. «Les écarts restent serrés au classement général», ajoute Egan Bernal. «En vue du contre-la-montre final, à Milan, il me faudra je pense une minute et demie d'avance sur un spécialiste de l'effort en solitaire comme Remco Evenepoel. Je dois donc encore prendre du temps.»
Le Colombien se méfie du Belge. «Il est bien dans le coup, il a un peu surpris tout le monde avec son haut niveau, directement, pour son retour à la compétition après son accident. C'est un talent pur. Mais il reste de nombreux autres adversaires. Sur le Tour d'Italie, on a souvent vu des coureurs perdre du temps dans la première semaine avant de renverser la vapeur lors des dernières étapes.» Il va donc continuer de tenir à l'œil Simon Yates, très discret jusqu'à présent. Et tous les autres. «Ce n'est pas terminé, je le sais, mais je ne peux que me réjouir de la situation dans laquelle je me trouve», termine Egan Bernal. «C'est mieux qu'espéré. Ma préparation n'avait pas été idéale. Je visais donc plus la deuxième ou la troisième semaine de ce Giro. Mais je lutte déjà pour des victoires étapes, pour des secondes de bonification, et je suis leader de l'épreuve. J'ai su saisir les opportunités. J'aborde donc la suite de ce Giro en position confortable. Cela me permet de l'aborder dans le calme.»
Mais avec la ferme intention de continuer d’attaquer.