Tomas Soucek, le joyau tchèque à surveiller de près
Formé au Slavia, le médian, auteur d’un triplé contre l’Estonie samedi, est la révélation tchèque de l’année à West Ham.
Publié le 27-03-2021 à 07h57
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Tomas Soucek peut-il être l’homme providentiel dont la République tchèque a besoin? Celui qui emmènera sa sélection à la Coupe du monde, un tournoi auquel elle n’a plus goûté depuis 2006? C’est ce qu’espèrent les supporters de la «Reprezentace», qui n’ont pas vécu beaucoup de grands moments, depuis le quart de finale de l’Euro 2012. L’ancienne équipe de Jan Koller, 6e au classement FIFA en 2007, n’est plus que 42e aujourd’hui et attend une génération qui la replace au sommet. Le médian central de West Ham espère faire partie de celle-là.
Transfert le plus cher de la D1 tchèque, lorsqu’il quittait le Slavia de Prague pour les Hammers, en janvier 2020, contre 16 millions€, Soucek s’épanouit à Londres, où il prend une autre dimension, après six saisons en Fortuna Liga. Elle est loin, l’époque où l’on ne voulait plus de lui au Slavia, au point de le prêter en D2, à Zizkov (2015), en espérant s’en débarrasser. Sa valeur est aujourd’hui estimée à 40 millions€ par le site spécialisé Transfermarkt et le médian de 26 ans s’est imposé comme un élément central de l’équipe-surprise de la Premier League, qui occupe la cinquième place. Labellisé «médian défensif», il est bien plus que ça, à l’image des neuf buts inscrits en championnat, qui font de lui le meilleur artificier de son équipe. Son compatriote Vladimir Coufal, arrivé lui aussi chez les Hammers en provenance du Slavia, en octobre, n’est pas étranger à cette saison inattendue non plus.
Capitaine ce soir?
Le triplé signé samedi par Soucek contre l'Estonie (6-2) a renforcé l'aura qu'il dégage. En l'absence de Darida, il devrait d'ailleurs être capitaine ce soir pour la première fois de sa carrière internationale, commencée en 2016. «Il réalise une grande saison et représente bien notre pays, soulignait hier son sélectionneur, Jaroslav Silhavy. Il peut apporter sa confiance en sélection. C'est un leader né, il le fait sans se forcer, et aussi un bon gars… il est fort probable qu'il porte le brassard contre la Belgique.»
Le joueur, lui, sait que le rendez-vous de ce samedi peut-être décisif dans la quête de son équipe vers le plus grand tournoi du monde: «La victoire de samedi en Estonie doit nous donner un boost de confiance en nous en vue du match de samedi, nous répondait-il hier. Bien sûr que la Belgique est favorite, mais l'objectif sera de gagner, ou au moins de prendre un point. C'est un match clé en vue de la qualification pour le Mondial.»
Aux Diables à empêcher ce box-to-box d’exprimer sa capacité à racler les ballons qui traînent, à exploiter les espaces abandonnés et à s’infiltrer pour amener son impact de la deuxième ligne, comme il le fait si bien avec West Ham. Samedi, contre l’Estonie, un de ses trois buts venait d’une frappe lointaine, parfaitement calibrée au ras du poteau. Il ne faudra pas lui laisser d’espace à ce niveau non plus. Ni oublier que le joueur d’1 m 92 marque régulièrement de la tête. En l’absence de quatre de ses meilleurs équipiers évoluant en Bundesliga et bloqués par les règles allemandes liées au Covid, Soucek compte bien porter les siens plus haut encore.