JO de Tokyo reportés à cause du coronavirus: un mal pour un bien pour Camille Laus et Fanny Lecluyse
La spécialiste du 400m, Camille Laus et la nageuse Fanny Lecluyse auront un an de plus pour préparer leur grande échéance japonaise.
Publié le 24-03-2020 à 19h21
Face aux levées de boucliers des derniers jours, le CIO n'avait pas vraiment le choix. Mardi, il a pris la décision qui s'imposait: remettre les Jeux Olympiques «à l'été 2021 au plus tard». Pour nos deux athlètes made in Wapi déjà qualifiées, Camille Laus et Fanny Lecluyse, le voyage à Tokyo est donc remis de quelques mois. Une déception forcément. Mais un choix parfaitement compris par les deux sportives.
«C'était attendu, précise d'entrée la capitaine des Cheetahs. On va désormais pouvoir travailler plus sereinement avec un nouvel objectif en vue, 2021». D'ici là, la Tournaisienne, Bruxelloise d'adoption, espère que des compétitions pourront se tenir à nouveau. «Que ce soit en Belgique ou à l'étranger. Cela me permettra de continuer à progresser. Je ne suis encore qu'au début de ma carrière sportive. J'ai encore des progrès à faire. Dans un an, je serai meilleure».
Seule pointe de déception pour la spécialiste du 400m, elle détenait la forme requise pour décrocher sa qualification en individuel. «Les entraînements se passaient vraiment bien. Je sentais que j'avais tout ce qu'il faut dans les jambes pour réaliser le minima».
Au niveau du relais, Camille prend le report comme une opportunité. «Le timing supplémentaire permettre à celles qui avaient des petits bobos de bien se soigner. Individuellement, on va également toute progresser. Ce ne sera que bénéfique pour l'équipe. Par contre, j'espère qu'au moins un grand championnat pourra être organisé d'ici le rendez-vous japonais. Car il n'y a qu'à ce moment-là qu'on peut courir ensemble et prendre de l'expérience».
La santé avant tout!
Pour la nageuse hurlue, le report était «la meilleure solution. Il faut d'abord penser à la santé de tout le monde. Au niveau sportif, cela permettra à chaque participant d'avoir la même préparation, ce qui n'était pas le cas si on conservait l'organisation en juillet. Enfin, cela permettra certainement d'avoir des supporters à ce moment-là. Les Jeux n'auraient pas eu la même saveur ou sinon!»
Par contre, la protégée d'Horatiu Droc reconnaît que le fait de reporter d'un an est un petit coup au moral. «J'aurais préféré qu'on place la compétition durant l'hiver. Pour que ce soit plus proche. J'attendais le départ avec impatience. J'ai un drapeau du Japon dans ma chambre face auquel je me réveille chaque jour.
Loin de moi l’idée d’arrêter la natation. Mais je dois reconnaître qu’il faudra réussir à retrouver la motivation pour poursuivre les entraînements et consentir à nouveau les sacrifices.
Si cela se déroule en juillet 2021 comme on l'entend, cela veut dire plus d'un an de préparation à nouveau. J'espère qu'entre-temps, des compétitions seront de nouveau mises sur pied. Car cela aide à garder le moral».
Notons encore que la remise pourrait être profitable à deux autres athlètes de la région. Logan Vanhuys et Loïs Petit auront douze mois supplémentaires pour décrocher un éventuel sésame.