«Certains céderont peut-être plus facilement à la tentation»
La période floue que l’on traverse et l’adaptation des contrôles antidopage pourraient donner certaines idées aux tricheurs.
Publié le 21-03-2020 à 06h22
«Il ne faut pas se voiler la face, il y aura toujours du dopage, des gens qui essayeront…, explique Joost De Maeseneer, médecin de l'équipe cycliste Circus Wanty Gobert. Mais peut-être que certains auront plus facilement envie de céder à la tentation dans le contexte actuel. On a vu des sportifs se doper en dehors de toute compétition. En hiver, par exemple… Donc, oui, c'est une donnée que nous ne pouvons pas exclure.»
D'autres membres du corps médical estiment que mettre un pied de l'autre côté de la ligne aujourd'hui serait un comportement irrationnel. C'est l'avis d'Éric Bouvat, qui officie, lui, chez AG2R La Mondiale. «À mes yeux, cela ne fait pas sens d'avoir recours au dopage dans une période aussi éloignée des objectifs, quand les dates des prochaines compétitions peuvent encore varier», a-t-il confié au journal français l'Équipe.
Frédéric Grappe, directeur de la performance chez Groupama-FDJ, apporte, lui, une précision de taille. «Le quotidien du sportif repose sur deux éléments: l'entraînement et la compétition. Cette dernière lui donne les repères dont il a besoin pour valider ce qu'il met en place au jour le jour, assure-t-il dans l'Équipe. Ce qui fait le champion, c'est sa capacité à être compétitifs dans les deux domaines en même temps. Donc même le gars qui a l'intention de se doper aujourd'hui part dans l'inconnu.»