Deux premières aux saveurs opposées
Ysaline Bonaventure a eu trois balles de match pour mettre la Belgique sur orbite. Mais la Stavelotaine a explosé en vol.
Publié le 08-02-2020 à 06h29
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Aussi bizarre que cela puisse paraître, Elise Mertens n’avait jamais gagné un match en Belgique depuis qu’elle est professionnelle: c’est fait!
Il faut dire qu’avant d’affronter, hier, Zarina Diyas en ouverture du duel Belgique-Kazakhstan, qualificatif pour la phase finale d’avril prochain à Budapest, la Limbourgeoise avait signé toutes ses victoires de Fed Cup (huit au total) en déplacement, avant de subir deux défaites en simple lors de Belgique-France à Liège il y a un an tout juste (contre Cornet et Garcia).
Absente lors de la venue de l’Espagne, sur ce même court coutraisien, en avril dernier (pour privilégier sa saison sur terre battue), elle a donc ouvert son compteur «à domicile».
«Oui, enfin, j'avais sûrement gagné des matches en dames 1 d'interclubs», riait-elle,.. après coup. Car notre N.1 (WTA 19) a été prise à froid (1-6 en 32 minutes, 26 fautes directes!) par la 63e joueuse mondiale, suscitant certaines craintes chez les quelque 2000 spectateurs présents.
Heureusement, la chef de file de Johan Van Herck retrouvait ses esprits et son jeu pour… retourner la Kazakhe, et finalement permettre à la Belgique de prendre l’avance (1-0).
«Je n'ai évidemment pas commencé ce match avec mon vrai niveau – je n'avais pourtant pas l'impression d'être si nerveuse que ça… –, mais elle ne ratait pas grand-chose, expliquera Elise. J'ai cependant su rester mentalement dans le coup (très fière de ça) et avec le soutien de Johan, du banc (sur lequel se trouvait aussi Kim Clijsters) et du public, je suis parvenue à inverser le cours des choses. Tant mieux car je ne voulais absolument pas perdre ce match. Mine de rien, c'est un cap: excepté en dames 1 d'interclubs, je n'avais jamais gagné au pays!».
Une défaite qui va faire mal
Ysaline Bonaventure, elle, n’avait jamais perdu un simple de Fed Cup. Mais toutes les séries ont une fin, hélas: après 5 victoires, c’est arrivé. Et plus encore que le résultat contre la leader kazakhe, Yulia Putinstevva (WTA 34), c’est le scénario et ces trois balles de match perdues à 5-3, 0-40 au 2e set qui fait mal. Car quel parcours (presque parfait) de la Stavelotaine jusque-là! Mais quel coup sur la tête! Et si Ysaline a encore servi deux fois pour le match dans la foulée directe de ses balles de match perdues, de trop nombreuses double-fautes (14 au total du match) et un fil rouge perdu de vue lors du tie-break aura suffi pour remettre Putintseva sur les rails. Le ressort était cassé. Un 3e set quasi à sens unique remettait les deux pays à égalité.
«C'est forcément une défaite qui fait mal, regrettera Johan Van Herck. Surtout après avoir été si proche de la victoire. Mais ne dramatisons pas: c'est 1-1 et tout reste possible, ce samedi».
Une journée décisive qui devrait voir le capitaine belge modifier ses batteries pour le 2e simple du jour (et aligner Kirsten Flipkens ou Greet Minnen) vu l’influx et l’énergie laissées sur le terrain par Ysaline Bonaventure.