Kipchoge veut entrer dans l’histoire en moins de 2 heures
ATHLÉTISME Eliud Kipchoge n’est pas que le recordman du monde du marathon (2h01.39). Le Kenyan, qui fêtera ses 35 ans le mois prochain, cherche aussi à être le premier à casser la barre mythique des deux heures.
Publié le 12-10-2019 à 07h53
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Il y a un an et demi, sur le circuit automobile de Monza, son essai avait échoué pour 26 secondes et l’opération Breaking2 de Nike s’était bouclée en 2h00.25. Cette fois, c’est à Vienne, le long de la Hauptallee, que Kipchoge va tenter d’entrer l’histoire. Ineos et son patron Jim Ratcliffe, le magnat de la pétrochimie, ont déboursé sans compter pour que l’entreprise soit une réussite. Ils ont notamment fait appel à des experts en physiologie et en météorologie. Ceux-ci ont choisi l’endroit où aura lieu cette tentative, ainsi que la date et l’heure du départ (entre 5 h et 7 h ce matin).
En cas de succès, Kipchoge percevra un chèque estimé à un million de dollars. Mais son chrono ne sera pas homologué en raison des conditions trop favorables dans lesquelles il sera réalisé.
Afin de maintenir un tempo, très élevé (2.50/km), le Kenyan pourra s'appuyer sur 41 lièvres. Parmi eux, de nombreux compatriotes de tout premier plan ou des spécialistes de la piste, comme les trois frères Ingebrigsten. Ils seront regroupés en cinq équipes de sept (plus 6 réservistes) formant un V renouvelé toutes les 5 bornes, pour maintenir le Kenyan à l'abri du vent. Or, dans des conditions normales, on ne peut avoir plus de trois faiseurs d'allure et aucun relais possible. Kipchoge n'a cure du scepticisme qui entoure ce projet. «Je veux inspirer les nouvelles générations à ne pas se mettre de barrière», conclut-il.