Debjani doit retrouver son sérieux
Le recordman de Belgique du 1 500 m manie l’autodérision avec brio. Mais il ne fait pas que ça et entend le démontrer à Doha.
Publié le 03-10-2019 à 06h37
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Ismael Debjani est un régal pour la presse. Le sympathique Carolorégien de 29 ans a toujours un bon mot pour chacun et manie l’humour et l’autodérision avec aisance.
Aujourd'hui, il sera au départ du 1 500 mètres, une aubaine après une saison compliquée par une blessure au pubis. «J'ai perdu quelques semaines alors que j'étais très bien. C'est de ma faute parce que je ne me suis pas arrêté à temps. On ne m'y reprendra plus», promet-il. Le recordman de Belgique (3:33.70) doit sa présence à Doha à une invitation de la Fédération internationale, validée par la Ligue belge quelques jours seulement après un Mémorial Van Damme pourtant mal mené. «Je n'étais simplement pas dedans ce jour-là, assène-t-il. Maintenant, je monte en puissance. J'ai encore de l'essence dans le moteur.»
Il aspire à se hisser en demi-finales. «Sinon ma mère va me mettre la misère», sourit-il. Pour ce faire, il veut se servir de la bourde commise il y a deux ans à Londres quand il précipita son élimination en coupant son effort dans la dernière ligne droite. «En fait, je n'y étais plus, ni physiquement ni dans la tête. J'avais fait une toute grosse saison et battu le record national…»
«Ma disqualification à Glasgow? J’ai perdu une médaille»
Au Khalifa Stadium, il espère aussi tirer pour de bon un trait sur la mésaventure survenue en mars à l'Euro en salle de Glasgow, qu'il avait quitté sur une disqualification au premier tour. «J'ai ressassé ça pendant plusieurs semaines. J'ai perdu une médaille, peut-être la seule que j'aurais pu avoir dans ma carrière.» Il envisage de la poursuivre, après les Jeux de Tokyo, sur 5 000 m. «Et de monter, plus tard encore, sur marathon.»
Mais, avant, il y a un Top 16 à aller chercher ici. Sans quoi, il risque de perdre son contrat. Et ça, ce n’est pas pour rire.