KJT, une menace en trois lettres
Katarina Johnson-Thompson se profile, à nouveau, comme la principale rivale de Thiam.
Publié le 02-10-2019 à 06h58
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Coucou, c’est encore elle! Katarina Johnson-Thompson. KJT, comme ont dit dans le milieu. Dès que se profile un heptathlon, on parle d’elle. Il faut dire que l’Anglaise de vingt-six ans se présente presque à chaque fois comme la principale (seule?) rivale de Nafissatou Thiam. Les plus critiques avanceront que la timide Britannique est, au pire le poil à gratter de notre compatriote, au mieux la seule capable de la pousser dans ses retranchements.
C’est vrai que depuis la prise de pouvoir de la Namuroise aux JO 2016, l’ancienne championne d’Europe espoirs doit se contenter de gagner quand Nafi n’est pas là. Si elle la domine en course à pied, qu’elle l’accroche à la hauteur (record à 1,98m) et qu’elle excelle aussi à la longueur (meilleur saut à 6,92m), elle lui reste largement inférieure aux lancers. Son record au javelot? 42,92m. À 17 mètres de celui de Thiam. Or c’est une épreuve qui attribue énormément de points.
«Être championne olympique à Tokyo»
Jusqu’ici ça a été rédhibitoire pour KJT. Mais l’été passé, elle s’est approchée de Thiam en montant sur la deuxième marche du podium européen. Et, en mai à Götzis, elle a enfin franchi la barre des 6 800 points (6 813 exactement), validant les progrès réalisés depuis qu’elle a rejoint le groupe d’entraînement de Kevin Mayer à Montpellier après l’échec de Rio (6e ).
En Autriche, elle avait remporté la compétition. Mais Nafi n’était pas là. Comme lors de son titre mondial (2018) et de ses sacres continentaux (2015 et 2019) au pentathlon. À chaque fois en salle. Où il ne faut pas lancer le javelot.
«Si je fais une obsession de la victoire à Doha?, interroge-t-elle. Disons que je suis engagée dans un processus de quatre ans. J'ai quitté mon pays et mon copain pour le sud de la France dans le but d'être championne olympique à Tokyo.»