Alberto Salazar (ex-coach de Farah) suspendu quatre ans
DOPAGE Alors que les athlètes et leur entourage s’accommodent de la chaleur et de tribunes à moitié vides, le dopage a pris le relais parmi les sujets qui fâchent.
Publié le 02-10-2019 à 07h02
Ce mardi matin à l’aube, on a appris la suspension pour quatre ans d’Alberto Salazar. Le très controversé coach américain, maître à penser de l’Oregon Project, un groupe d’entraînement de très haut niveau basé dans le nord-ouest des États-Unis et financé par Nike, est tombé pour «organisation et incitation à une conduite dopante interdite». L’agence américaine antidopage (Usada) l’accuse de trafic de testostérone, d’injection d’un complément au-delà des doses autorisées (lors d’un test) et de tentative d’altération de preuves lors de l’enquête de l’Usada.
L’ancien mentor de Mo Farah a déjà dû rendre son accréditation et faire ses valises.
Le quadruple champion olympique et sextuple champion du monde (5 000 m et 10 000 m) s'est entraîné sous la houlette de Salazar de 2011 à 2017, avant de changer d'air. «Je suis soulagé que l'Usada a achevé son enquête sur Salazar, a réagi le Britannique. J'ai quitté le Nike Oregon Project en 2017 et j'ai toujours dit que je n'avais aucune tolérance envers ceux qui enfreignent les règlements où franchissent la ligne.»
Cette affaire résonne comme une déflagration à Doha, où se trouvent sept athlètes entraînés par Salazar, dont Donovan Brazier et Sifan Hassan, champions du monde du 800m et du 10 000 m. «Je suis choquée par cette décision, déclare la Néerlandaise. Cette enquête concerne une période antérieure à mon arrivée dans son groupe. Donc, cela n'a rien à voir avec moi.»
Toujours est-il qu’on n’a sans doute pas fini d’entendre parler de tout ça, Salazar ayant l’intention d’aller en appel de cette décision.