Le relais mixte plein de bonheur à Tokyo
Le relais 4x400m mixte, avec Kevin Borlée, s’est classé sixième de la finale mais sera aux JO 2020.
Publié le 30-09-2019 à 06h00
:focal(507x333:517x323)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/7UHBQKMSHVFORABBDH46BBT2IE.jpg)
C’est un beau roman, c’est une belle histoire... C’est en tout cas une superbe aventure qui a pris forme. Celle du relais mixte, mélange de Cheetahs et de Tornados. «Un bel équilibre entre la fraîcheur des filles et notre expérience», comme le dit Kevin Borlée, capitaine indéboulonnable du navire 4x400 depuis sa mise à l’eau il y a onze ans à Pékin. La présence de Camille Laus, son homologue au sein du relais féminin, sa compagne dans la vie de tous les jours, ajoute à la beauté de ce projet né dès que les instances olympiques décidèrent de l’intronisation de trois relais mixtes l’an prochain à Tokyo: la natation, le triathlon et l’athlétisme.
C’est dans une autre ville japonaise, à Yokohama, que l’envie de faire un bout de chemin ensemble a vraiment pris forme. C’était en mai, à l’occasion des Mondiaux de relais. Là-bas, l’idée est venue d’aller chercher un ticket olympique. Ce que le quatuor Vanderbemben, Laus, Vervaet et Dylan Borlée a fait samedi soir dans la touffeur du Khalifa Stadium en s’ouvrant les portes de la finale planétaire par le biais d’une qualification au temps, derrière la Pologne, la Brésil et l’Inde qualifiés, eux, à la place. «À tous les coups, nous devions finir deuxièmes de notre série, assure Dylan Borlée, auteur d’un relâchement coupable dans la dernière ligne droite qui le vit passer de la deuxième à la quatrième place. Si nous n’étions pas passés en finale à cause de moi, je m’en serais voulu toute ma carrière. J’en tirerai les leçons.»
Hier soir en finale, c’est lui qui lança le relais. Avec Hanne Claes, à la place d’Imke Vervaet, Camille Laus et son frère Kevin, remis de sa blessure au dos, il nourrissait l’ambition de réussir un truc. Malheureusement, ils ont dû se contenter de la sixième place après une course gagnée par l’ogre américain (NDLR: et qui a vu Allyson Felix décrocher son 12e sacre mondial) où ils ne furent jamais à la bagarre pour le podium. Mais il n’y a rien de mal fait. Que du contraire. Outre le chrono qui est descendu de 3:16.16 en série à 3:14.22, cette course a marqué l’entrée en lice de Kevin Borlée dans ses Mondiaux.
S’il ne ressent pas de douleurs dorsales dans les prochains jours, il sera plus fort avec les Tornados, dont l’objectif, comme les Cheetahs, est de s’ouvrir, eux aussi, les portes des JO 2020 samedi prochain. Comme ça, on sera déjà assuré de la présence de trois relais l’an prochain à Tokyo. Une belle première.