Mondiaux - Kevin Borlée avec le relais 4x400m mixte en finale: «Il est prêt, on a un beau coup à jouer»
Ce dimanche soir (21h35 en Belgique), le quatuor belge veut réussir un gros coup dans le Khalifa Stadium. C’est comme ça qu’il faut interpréter les titularisations de Hanne Claes et Kevin Borlée.
Publié le 29-09-2019 à 12h44
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«Franchement, j’ai passé une sale nuit. Je m’en voulais tellement.» Croisé ce dimanche matin dans l’hôtel de la délégation belge, Dylan Borlée n’avait pas encore digéré sa grossière erreur de la veille quand, trop sûr de lui, il avait relâché son effort beaucoup trop tôt, se faisant passer par les rivaux brésilien et indien, trop heureux de profiter de ce cadeau pour s’assurer une présence en finale planétaire. «Heureusement, on est là et je peux vous assurer que je ne couperai pas mon effort avant que mes deux pieds aient passé la ligne.» À quelques mètres de là, Kevin Borlée s’apprête à prendre l’ascenseur. Les bas de contention qu’ils portent laissent à penser qu’il se tient prêt. «Mon dos va beaucoup mieux. J’ai pu m’entraîner samedi», glisse-t-il, le sourire retrouvé. Quelques instants plus tard, Jacques, le père des deux frères officialisait une information difficile à imaginer vingt-quatre heures plus tôt. «Courront la finale du relais mixte: Dylan, Hanne (Claes), Camille (Laus) et Kevin.» En l’absence de Jonathan Borlée, Cynthia Bolingo, tous les deux convalescents, et de Jonathan Sacoor, logiquement préservé pour son 400 mètres de mardi, c’est donc le quatuor le plus fort qui défendra les intérêts belges ce dimanche soir.
Jacques Borlée: «Kevin est prêt»
Cela veut dire que Jacques Borlée et Carole Bam, les deux sélectionneurs, ne se contentent de la qualification pour les JO de Tokyo, assurée par cette présence en finale. «Nous avons un coup à jouer. En série, nous avons commis pas mal d’erreurs. En nous montrant plus vigilants, nous pouvons gagner plusieurs secondes (3:16.16 en série), poursuit le coach des Tornados. Je ne suis pas sûr que ce soit le cas de beaucoup d’autres équipes. Derrière les Américains, ce sera ouvert. Il faut qu’on essaye.» Quitte à imposer une course de plus à Hanne Claes, engagée sur 400m haies et samedi prochain avec le relais féminin. «Elle sait qu’on n’a pas tous les jours l’opportunité de courir une finale mondiale.» Quant à Kevin, espérons que son dos ne trinquera pas trop et que cette course ne mettra pas en péril sa participation avec le relais masculin, qui devra, lui aussi, aller chercher une place en finale pour déjà valider son ticket pour Tokyo. «Il est prêt. Son test de samedi, un 250 mètres, fut très concluant», coupe son père. Qui prend donc des risques dans l’espoir de réussir un gros coup. En finale, le relais belge s’élancera du couloir 2 et se mesurera à la Grande-Bretagne, la Jamaïque, les États-Unis, le Brésil, la Pologne, l’Inde et Bahreïn.