Lancés à toute vitesse vers Berlin
La médaille glanée aux Mondiaux indoor a placé les Tornados dans des conditions optimales sur la longue route vers l’Euro de cet été.
- Publié le 06-03-2018 à 06h00
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L'avion qui les ramenait des Midlands a posé ses roues sur le tarmac bruxellois ce lundi avec une heure de retard. Passé l'accueil très chaleureux des proches venus à leur rencontre, les Tornados sont rentrés chez eux. «On va retrouver le calme après avoir traversé la tempête», image Jacques Borlée. Le sélectionneur du 4x400m n'a pas fini de savourer cette médaille, la 9e de ses gars dans une compétition internationale, parce qu'il en connaît la valeur. «Battre Trinité et Tobago d'un centième constitue une belle revanche. Il y a deux ans aux Mondiaux de Portland, c'est un Trinidadien qui avait bousculé Vanderbemden jusqu'à ce qu'il perde le témoin. On nous avait suggéré de porter plainte. Nous ne l'avions pas fait mais cet épisode nous restait en travers de la gorge. Alors oui, priver les Trinidadiens d'une place sur le podium pour dix centimètres augmente mon plaisir.»
Le résultat forgé à Birmingham confirme que les Tornados ont raison de ne pas zapper la salle. «On y va pour s'amuser mais pas pour faire les fanfarons. Notre préparation n'est pas aussi pointue qu'avant un championnat en plein air mais elle est très bonne quand même. Disons qu'avant l'indoor, on ne va pas chercher le tout dernier carat, explique Kevin, qui a encore une fois attiré la lumière à lui. C'est l'avantage d'être dernier relayeur. Je récolte les fruits du travail effectué en amont par les trois autres gars.»«Il n'y a rien de mieux pour la confiance qu'entamer ton année par une grosse performance, poursuit son papa. On peut se tourner en toute sérénité vers nos prochaines échéances.»
Les Tornados présentent tous les arguments pour conquérir une médaille à l'Euro de Berlin (7-12 août). «Je pense que nous serons quatre pour trois places avec la Pologne, la Grande-Bretagne et l'Espagne.» Mais Jacques Borlée, qui n'a pu disposer que de quatre éléments ce week-end, aura besoin de plus de forces vives cet été. «J'espère récupérer Robin (Vanderbemden) et Julien (Watrin). Ils font partie du relais et j'ose croire qu'ils savent que le 4 x 400m ne les pénalise pas dans leurs ambitions individuelles. On a un avenir encore plus beau devant nous, à condition de se serrer les coudes.» On sait que Kevin et Jonathan Borlée, les tauliers de l'équipe, ont déjà les JO 2020 dans un coin de la tête. «On peut y être encore plus fort qu'aujourd'hui. C'est notre objectif en tout cas. Et que l'on arrête de me parler de l'âge de mes jumeaux! Ils ont montré à Birmingham qu'ils font encore partie du gratin mondial», martèle Jacques Borlée.
Début avril, ses trois fils et Jonathan Sacoor rejoindront leur camp de base d’Orlando. Jonathan Borlée y restera jusqu’à la fin du mois avant de prendre part, le 4 mai, au 400 m de Doha, théâtre de la manche d’ouverture de la Ligue de Diamant. Pendant ce temps, Kevin et Dylan devraient, eux, s’ébrouer sur 200 m à Clermont, en Floride, avant de courir leur premier tour de piste à Kingston.
Ils entameront, alors, tous leur quête d’une dixième médaille internationale.