Cette médaille en appelle encore d’autres
Les Tornados ont fini troisièmes du 4x400m avec un centième d’avance sur les Trinidadiens. Ça leur fait neuf médailles depuis 2008.
- Publié le 05-03-2018 à 06h00
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Les Midlands enneigés n’ont pas refroidi les ardeurs des Tornados. Arrivés dans un froid polaire jeudi à Birmingham, ils ont écrit une nouvelle page de leur histoire. Ça fait dix ans que ça dure depuis que Kevin et Jonathan ont déployé leurs ailes sur le tarmac du Nid d’Oiseau. Depuis, ils ont pris de la bouteille, ont fait leur entrée dans la trentaine le 22 février et l’un des deux, Jo en l’occurrence, est devenu papa.
Forts de tout ça, ils se sont arrachés pour glaner une nouvelle médaille. La 9e en vingt finales internationales avec ce relais pour lequel ils sont prêts à mourir sur la piste. «Quand tu restes couché pendant 45 minutes après avoir vomi, tu te demandes parfois pourquoi tu dépasses encore tes limites à l'entraînement, explique Jonathan. Mais lorsque tu vas chercher une médaille, tu sais pourquoi tu fais tant de sacrifices.»
C'est avec ce feu sacré que Kevin Borlée a parachevé un week-end parfait en se jetant sur la ligne pour coiffer Gordon qui avait eu le tort de ne pas casser, comme l'on dit dans le jargon. Il a fallu du temps pour que le tableau noir place la Belgique sur la troisième ligne, sous les Américains et les Polonais, auteurs d'un nouveau record du monde. «Je suis vraiment passé devant Gordon au tout dernier moment, lance Kevin. Je ne voulais pas lancer mon ultime accélération trop tôt car la course allait vraiment très vite et que je n'avais pas beaucoup de marge. Finalement, ça a tourné en ma faveur. On peut être fiers de ce nouveau record de Belgique.»
Voilà, donc une neuvième médaille de la besace des Tornados! «Celle-là, elle fait un bien fou, réagit Jonathan. Chacune a son histoire, sa saveur. Mais celle-ci, on a en avait besoin car, ces derniers temps, on était privés du podium pour quelques centièmes. Cette fois, c'est nous qui prenons la médaille pour un centième. C'est de bon augure pour l'Euro de Berlin (du 7 au 12 août).»
Sacoor: «Je n’osais pas regarder la fin»
Ils y retrouveront les Polonais qui viennent, donc, de les déposséder de leur record européen. Mais ça n'enlève rien à leur bonheur. «J'étais un peu stressé avec toutes les disqualifications, dira Dylan, premier relayeur. Je ne voulais pas qu'on perde de ma faute. Finalement, je nous ai lancés comme il le fallait.» Pour ses grands débuts chez les seniors, Jonathan Sacoor a, donc, déjà eu droit aux joies du podium. «Avant la finale, j'étais bouffé par le stress, dit le Beerselois de 18 ans. Puis, quand Kevin est entré dans la dernière ligne droite, j'ai fermé les yeux. J'étais au milieu de la piste et je n'osais pas regarder. Lorsque j'ai vu qu'on était 3e, je n'y croyais pas. C'est magique.» Et il n'a sans doute pas encore tout vu.