Didier de Radiguès, champion belge reconverti en artiste...
Lille Grand Palais accueille jusqu’à dimanche soir la foire de l’art contemporain la plus importante de France après Paris. Elle mérite le déplacement…
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Publié le 04-03-2017 à 08h56
Cette année encore, la foire de l'art contemporain installée dans Lille Grand Palais a vu les choses en grand: 12 000 m2 de salon incluant 7 000 m2 de moquette, 1700 lampes pour les œuvres réparties sur trois kilomètres de cloisons… C'est sûr: il y en a des choses à voir jusqu'à dimanche soir! Les talents sont nombreux et très diversifiés, rendant la flânerie dans les travées extrêmement agréable. Elle l'est d'autant plus qu'en un espace hors du royaume, on a le droit d'être chauvin en se disant que les artistes et les galeries belges y tiennent le haut du pavé. La plus célèbre des galeries noire-jaune-rouge, celle de Guy Pieters, est là dès l'entrée pour présenter un trio aussi éclectique que médiatique: Niki de Saint Phalle, Christo et Bernar Venet. La Belgique se veut aussi surprises: sur le stand de L Galerie, c'est l'ex-coureur automobile Didier de Radiguès qui vous attend lui-même pour partager sa passion. «Je ne voulais pas de confusion entre mes deux carrières, raison pour laquelle j'ai souhaité commencer celle d'artiste aux États-Unis et en Asie, avec une première exposition à New York, voici cinq ans» dit le champion qui propose différents types de travaux. Il réalise des photographies inspirées de peintures, comme un Rothko lui faisant penser à la mer. Sa démarche a ensuite évolué en réalisant de nombreux clichés de corps qui, assemblés, représentent des mots. «J'ai voulu qu'il y ait plus qu'une photo. J'ai trouvé ça dans le travail de postproduction. J'ajoute beaucoup de choses, ce qui en fait à chaque fois une vraie création.»
Tendance du street-art confirmée
On ne s'est pas rendus dans la capitale des Flandres avec des œillères: des talents aux origines multiples méritent aussi le coup d'œil, du plus «gentil» au plus excentrique. Avec quelques pépites. On pense notamment aux magnifiques créations en acier inoxydable de Romain Reveilhac sur le vaste stand de la région Normandie. «Ce sont des sortes de prototypes pour de plus grands formats. Ce travail qui fut très intuitif au départ suggère le mouvement, avec un pied dans l'industriel et un autre dans la nature, c'est très organique.
C'est une forme de reconnaissance d'être ici et j'espère rencontrer quelques galeries…» On sent aussi que l'art contemporain inclut indéniablement une tendance récurrente, celle du street-art avec certaines «stars» représentées: l'un des précurseurs du pochoir, Blek le rat, mais aussi Shepard Fairey, Speedy Graphito ou encore M. Chat dessinant son célèbre félin jaune en grand format (le plus connu dans la région est celui représenté sur une façade de la gare de Lille-Flandre). Un artiste qui était d'ailleurs présent sur le stand, jeudi, dessinant en live pour le plus grand bonheur de quelques aficionados!
Samedi et dimanche: 10-20 heures. Entrée: 10€-7€ (-10 ans: gratuit). www.art-up.com