Tour de Belgique: les équipes neutralisent la dernière étape pour exiger «un régulateur»

La chute qui a entraîné 17 coureurs et causé le coma de Stieg Broeckx au Tour de Belgique laissera des traces. La dernière étape a ainsi été neutralisée à la demande des équipes. Celles-ci exigent des mesures de sécurité urgentes.

Tour de Belgique: les équipes neutralisent la dernière étape pour exiger «un régulateur»
Le peloton assure avoir besoin des suiveurs à moto qui assurent la sécurité et la signalisation. Mais planche sur des solutions pour éviter les dépassements dangereux. ©BELGA

Le départ de la 4e et dernière étape du Baloise Belgium Tour a bien été donné dimanche à Tremelo sur le coup de 11h20 pour le départ officieux et dix minutes plus tard pour le départ officiel. La première boucle du circuit local à Tremelo, de 12,5 km, a cependant été neutralisée, en accord avec les organisateurs, l'UCI, l'Union cycliste internationale et les coureurs.

Le peloton compte encore 152 coureurs. L'équipe Lotto-Soudal avait annoncé la veille sa décision de ne pas reprendre le départ après le grave accident ayant impliqué la veille 17 coureurs, suite à un accrochage entre deux motos. Stig Broeckx, l'un de ses coureurs, en a été la principale victime. Il se trouve dans le coma.

Les équipes ont appelé à nouveau à prendre des mesures urgentes pour la sécurité des coureurs après ce nouvel accident grave impliquant des motos.

«Tout le monde a des sentiments mitigés»

Comme à chaque début d’étape, les organisateurs et les commissaires de course ont rappelé dimanche matin les mesures de sécurité en vigueur. «Cette réunion reprend les points dangereux prévus lors de la journée et les consignes à respecter. Elle doit sensibiliser tous les acteurs de la course, chauffeurs, UCI, police, organisation», a expliqué Jempi Jooren, le commissaire UCI sur le Baloise Belgium Tour. «Tout le monde a des sentiments mitigés, mais nous avons décidé de donner le départ de cette dernière étape.»

Hilaire Van Der Schueren, le patron de Wanty-Groupe Gobert, toujours marqué par le décès de son coureur, Antoine Demoitié à la suite d'une chute à Gand-Wevelgem en début d'année, mettant aussi en cause une moto, a appelé à prendre des mesures urgentes. «Une réunion avec la Ligue vélocipédique belge doit avoir lieu très vite. Mettre hors de la course les signaleurs mobiles n'est pas une solution. Que du contraire. Sur certaines courses, il y a un régulateur à l'arrière du peloton qui décide quand les motos et les voitures peuvent passer. Il a l'expérience de la course et connait le parcours», propose Hilaire Van Der Schueren.

«Un régulateur à l’arrière du peloton, un pro»

«Il faut se réunir d’urgence pour optimaliser la sécurité des coureurs», renchérit Wilfried Peeters (Etixx-Quick.Step) qui comprend très bien la décision de Lotto-Soudal de ne pas repartir et qui rejoint Hilaire Van Der Schueren dans son raisonnement. «Nous avons besoin d’un régulateur qui officie à l’arrière du peloton, un professionnel et un ex-coureur. Nous avons à disposition des infos via les GPS, les ordinateurs. On sait quand on peut dépasser ou non le peloton. Je ne veux jeter la pierre à personne et nous avons besoin des signaleurs mobiles, mais il faut prévoir plus d’endroits où ils peuvent prendre des raccourcis pour devancer les coureurs.»

Reste que le sentiment est mitigé au moment de reprendre le départ dimanche. «Mes coureurs ont été marqués», résume ainsi Kevin Hulsmans (Crelan-Vastgoedservice). «J’ai aussi connu pareille situation en tant que coureur. Je sais ce qu’ils peuvent ressentir. J’ai conseillé à mes coureurs d’aller rouler une heure hier après leur arrivée à l’hôtel. Puis nous avons beaucoup parlé ensemble le soir. C’était important de le faire.»

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