Il est redevenu « M. Tout-le-monde »
Il a bonne mine notre Adrien Deghelt. Récemment retiré du sport de haut niveau, le Namurois s’est replongé en 2015.
Publié le 30-12-2015 à 05h00
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Quel autre lieu que le centre Adeps de Jambes s’y prêterait mieux? Assis à côté de sa compagne, l’athlète Anne Zagré, posé, disponible et souriant sous un petit rayon hivernal, Adrien Deghelt se lance. Rétro.
Impossible d’évoquer 2015 sans pointer votre retraite sportive. Avec deux mois de recul, comment vous sentez-vous?
Pour l’instant, tout va très bien. Je m’y étais préparé depuis quelque temps mais je me rends compte que ma vie a vraiment changé. Le rythme de travail est forcément très différent. Je ne suis plus athlète professionnel mais bien Monsieur «Tout-le-monde». Je suis des cours du soir, en deuxième année, pour me reconvertir comme courtier et l’objectif, à terme, est de reprendre l’agence d’assurances de mon papa.
Qu’est-ce qui vous manque le plus dans le sport de haut niveau?
Le fait de se défouler, de se surpasser sur la piste pour toujours aller titiller les performances. Et puis les à-côtés comme les voyages. Mais à titre personnel, mon année 2015 était loin d’être la meilleure… Les blessures ont jalonné ma carrière et je regrette surtout ma fracture de fatigue en 2011 alors que j’étais au meilleur de ma forme.
Vous avez conservé vos spikes?
Oui, ils doivent être dans ma garde-robe…
Que retenir de ces douze derniers mois dans l’athlé namurois?
D’abord, la construction de la piste intérieure à Malonne. C’est un magnifique outil dont les athlètes avaient bien besoin! Ensuite, même s’il reste finalement peu de coureurs de ma génération, j’ai suivi Benjamin Hougardy avec qui je garde quelques contacts. Son «exil» à Montpellier est une bonne chose, il côtoie le haut niveau et les coaches qui vont avec. Sans oublier Raphaël et Nathan Kapenda qui, pour moi, seront vraiment à suivre dans les prochaines années. Il y a encore Simon Gilles (1er scolaire LBFA en indoor) qui m’a récemment téléphoné pour un travail scolaire. Je ne connais pas bien Eliott Crestan mais je sais qu’il a performé.
Pourrait-on vous imaginer coacher dans un futur proche?
Pas pour le moment parce que mon emploi du temps est très chargé mais d’ici un an ou deux, pourquoi pas? Mais les haies alors, pas le sprint…