Une foule disciplinée au Condroz
Globalement, les spectateurs du Rallye du Condroz sont de plus en plus disciplinés. L’hélico de la sécurité a dû intervenir une seule fois.
- Publié le 10-11-2015 à 09h29
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Comme le confirme la police, les spectateurs du Condroz sont de plus en plus disciplinés. «En cinq ans, la situation a fortement évolué, affirme Roger Jamoul, le secrétaire du Motor club de Huy. J'ai passé tout le week-end dans l'hélicoptère de la sécurité. Il y a un seul endroit où on a dû intervenir: dans les passages en terre sur la spéciale de Marchin.» Là, il y avait beaucoup de spectateurs placés au bord de la route. Trop dangereux d'autant plus que les voitures avaient tendance à glisser. L'hélicoptère de la sécurité est intervenu une première fois, rasant le sol pour faire reculer la foule. Sans effet. «Lorsqu'on a quitté l'endroit, les spectateurs se sont de nouveau rapprochés. L'hélicoptère de la police fédérale, normalement là pour gérer la circulation sur la route, est intervenu et est resté sur place. Ça a suffi pour que les choses rentrent dans l'ordre…» Plus généralement, il y a eu peu de débordement, excepté des déchets jetés à terre et une consommation excessive d'alcool dans le chef de certains.
Côté assistance, les spectateurs étaient encore très nombreux mais positionnés très différemment des années précédentes. «Exemple avec la spéciale de Forseilles. L'an dernier, il y avait entre 4 000 et 5 000 personnes. Ce week-end, il y avait à peine 500 personnes. À Strée, il y avait énormément de monde, surtout au deuxième passage. Du coup, on pensait ne voir quasiment personne dans la spéciale suivante entre Tinlot et Terwagne. Mais c'était tout le contraire.»
À Strée, l'accès a été très difficile, notamment l'après-midi. En plus des spectateurs garés le long du cimetière, les pilotes devaient emprunter cette route pour rejoindre les différentes spéciales. «C'est certain, il y a eu des soucis. Mais c'est la police qui nous a imposé d'envoyer les pilotes par là. Généralement, les conducteurs laissaient passer les pilotes. Par contre, nos voitures de sécurité n'avaient pas droit au même traitement», conclut, en souriant, Roger Jamoul.
Concernant le bilan financier de ce 42e Rallye du Condroz, impossible de se prononcer pour le moment. On en saura davantage vendredi, une fois les comptes clôturés.
Police : « Un bilan positif »
Les polices locales et fédérale avaient dépêché 110 agents samedi et 90 dimanche afin d’opérer des contrôles routiers et de maintien de l’ordre public. Marc Struman coordonnait les opérations à l’extérieur de Huy. «Globalement, le bilan est positif. On a déjà eu des années de rallye bien plus difficiles avec des débordements significatifs.» Cette année, aucune interpellation. «Seulement quelques avertissements pour de petites incivilités: ivresse, stationnement…»
1. Contrôle de vitesse
La police avait programmé de nombreux contrôles routiers, tout au long du week-end. Des radars mobiles avaient été placés le long des voiries régionales et communales, samedi et dimanche. 9 400 véhicules ont été contrôlés et 176 excès de vitesse constatés. Les plus marquants: 114 km/h au lieu de 70 km/h chaussée de Wavre (N643A) à Wanze et 113 km/h au lieu de 50 km/h à Fumal. Un radar a également flashé sur la E42 entre Saint-Georges et Andenne, portion largement empruntée par les fans de rallye pour se rendre aux spéciales de Villers-le-Bouillet et de Lavoir. Sur 11 500 véhicules contrôlés, la police a constaté 360 infractions de vitesse dont une à… 223 km/h. «Là, c’est directement une comparution au tribunal…»
2. Alcoolémie
Côté alcoolémie, les contrôles ont été réalisés sur 360 conducteurs. Dix se sont révélés positifs (soit 4 retraits de permis de 3 h, 5 retraits de permis de 6het 1 retrait de permis de 15 jours) Un automobiliste a aussi été contrôlé positif au stupéfiant. 39 personnes ont reçu un avertissement pour défaut de documents. 8 PV ont été dressés pour d’autres infractions.
3. À Huy
Le commissaire Jaumotte, à la tête des opérations pour Huy, est tout aussi satisfait de cette 42e édition. «Ça s’est franchement bien passé. La seule intervention concerne deux-trois ivresses et quelques débuts de bagarres au chapiteau dimanche soir, rapidement maîtrisés.» Les deux commissaires sont unanimes pour reconnaître que cette année, «les spectateurs ont été plus disciplinés.»
