Cherain vainqueur du Condroz: «Je voulais le gagner depuis toujours »

Régional de l’étape, Cédric Cherain avait découvert le Condroz gamin. Et depuis hier,il figure au palmarès!Il a été irréprochable.

Arnaud Boever

Au volant d’une redoutable DS3 WRC (qu’il découvrait!), Cédric Cherain était l’un des favoris, sinon LE pilote attendu en vainqueur à l’arrivée du Rallye du Condroz. Dimanche, le Liégeois de 32 ans (ce lundi!) a répondu présent. Mais dire que ce fut une simple balade entre Condroz et Hesbaye, pour lui et son copilote André Leyh, par ce drôle de week-end hésitant entre automne, printemps voire été, serait évidemment un trop grand raccourci.

Arrivée de Cédric Cherain à son stand, après sa victoire au Condroz from L'Avenir - Mobile on Vimeo.

«Certes, on a été en tête dès la 2e ES, mais on a aussi connu nos petits soucis (dont un précoce tête à queue en 4e vitesse qui aurait pu marquer la fin de ma course), relevait un vainqueur évidemment radieux. Il a fait relativement beau, mais avec la boue, les feuilles etc., les conditions étaient très précaires. Et comme je découvrais le pilotage d'une WRC, très différent (et beaucoup plus brutal) de celui de mon habituelle R5, j'étais sur mes gardes. Même si Kris Princen (Peugeot 208 T16) et le Français Stéphane Lefebvre (DS3 R5), mes principaux rivaux annoncés, avaient déjà été retardés (crevaisons). Même avec 55,4 secondes d'avance samedi soir, je me méfiais».

Dimanche, le gars de Chaudfontaine (qui réside à Fléron) confirmait sa montée en puissance (vice-champion 2014, il avait décroché en mai dernier sa première victoire au général en championnat de Belgique avec sa R5 au Rallye de Wallonie), en résistant à tout le monde avec panache: il signait tous les «scratchs» du jour!

«Un scénario parfait»

Douze ans après sa première participation (2003 en Citroën Saxo)… terminée prématurément sur sortie de route, Cédric Cherain a donc inscrit avec émotion son nom au palmarès d’une épreuve découverte, gamin, aux côtés de son papa.

«Je pense évidemment à lui ce dimanche mais aussi à tous ceux, nombreux, qui m'ont aidé à mettre cette participation sur pied. Jusqu'à se priver. Car on voulait faire les choses bien sportivement (et le team italien D-Max a été parfait) mais aussi pour nos partenaires, qui méritent un retour sur leurs investissements. D'où cet engagement en WRC. C'est un travail de titan pour un amateur comme moi!(NDLR: il est chef d'une petite entreprise de menuiserie/châssis etc., de cinq personnes). Vous savez, le budget de ma saison, c'est plus que deux ans de salaire de mes parents… Plus jeune, j'en rêvais mais je n'osais pas espérer gagner un jour le Condroz, l'épreuve la plus populaire de Belgique, la plus proche de chez moi et aussi la plus dure sans doute. Et là, c'est fait! Personne ne me l'enlèvera. Je réalise à peine. Cela fait des années que je travaille pour arriver à un niveau acceptable, je suis fier de mon week-end: le scénario fut parfait. Je ne pouvais pas rêver mieux».

Interview de Cédric Cherain, vainqueur du Condroz 2015 from L'Avenir - Mobile on Vimeo.

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