Kirsten Flipkens sur son retour au 1er plan: «Comme un puzzle enfin terminé»
Kirsten Flipkens revient de loin! Elle était 262e joueuse mondiale, il y a dix mois jour pour jour! Et la voilà N.22et chef de file belge…
Publié le 18-04-2013 à 10h24
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Qui l'aurait cru? Souvent écartée des courts depuis ses débuts pros en 2003 à cause de blessures dont des caillots de sang dans le mollet qui ont même fait craindre pour sa vie il y a tout juste un an; végétant au-delà de la 250e place mondiale et lâchée par la VTV (Fédération flamande de Tennis) alors, Kirsten Flipkens vit un rêve éveillé depuis dix mois. Soutenue par son idole de toujours, Kim Clijsters alors que «plus personne ne croyait en moi», reconnaît-elle, la Campinoise a remonté la pente, pas à pas. Boostée par un premier titre WTA à Québec en septembre dernier (d'où un bond énorme au classement, de la 102e à la 69e place alors) et enfin épargnée par les soucis physiques, «Flipper» n'en finit plus de surprendre, à 26 ans. Aux portes du top 20 mondiale (WTA22 depuis lundi) et N.1 belge, elle sera la chef de file de nos dames en Fed Cup, ce week-end contre la Pologne.
Kirsten, par quel miracle êtes-vous revenue ainsi aux affaires ?
J'y ai toujours cru, je suis restée positive et il faut croire que je n'avais pas tort: je viens de vivre 10 mois de rêve. Le secret ? Depuis l'automne, j'ai pu me préparer physiquement sans coup d'arrêt. Quand le corps va, la tête suit et quand les deux sont là, confiance et tennis sont présents aussi. J'en profite d'autant plus que c'est vrai, 2012 fut une année difficile. Il n'y a pas vraiment eu de déclic, c'est plutôt comme un puzzle dont les pièces se sont – enfin – mises en place. La présence de Kim, par exemple, n'a pas été capitale côté tennis (elle n'est pas là au quotidien et ne s'implique pas à corriger mes gestes ou ma tactique), mais son soutien m'a été précieux. C'est l'une des pièces du puzzle que j'évoquais…
De quoi voir la vie en rose ?
Je n'ai pas de points à défendre ces prochains mois donc je suis assez sereine, je peux même encore grappiller quelques places. Même si avec Stuttgart, Madrid, Rome, Bruxelles et Roland Garros, j'aborde une partie de saison délicate pour moi. La terre battue n'est pas ma surface préférée (les rallyes sont longs, la balle rebondit haut pour mon 1m65,...). J'aime mieux le gazon, tout le monde le sait (NDLR: junior, elle a gagné Wimbledon en 2003). C'est ma surface et d'ailleurs mon prochain grand objectif cette saison: réussir mon chapitre sur herbe (Birmingham, Eastbourne ou Rosmalen et Wimbledon). On pensera « été, dur et USA » après…
Cette fin de semaine pourtant, ce n'est ni de la terre ni de l'herbe qui vous attend à Coxyde…
Effectivement, et c'est pourquoi le choix de m'aligner ou non me fut délicat. Le choix de Coxyde fait (à défaut d'en débattre avec les joueuses), c'était soit la terre en extérieur, mais trop risqué en cas de pluie (si report à lundi), soit le dur en intérieur. Le dur à ce moment, ce n'est pas l'idéal. J'aime la Fed Cup, j'ai toujours répondu présent depuis 10 ans sauf une fois sur blessure et c'est toujours spécial de jouer pour son pays, qui plus est dans son pays, mais je dois aussi penser à ma carrière personnelle. J'ai ainsi tenu à respecter mon plan d'entraînement pour la terre battue et notamment le tournoi de Stuttgart qui commence lundi. Ne rejoindre l'équipe que mercredi, rallier l'Allemagne au plus vite furent ainsi mes conditions pour m'aligner…
Ceci étant, sur un match sans tenir compte du moment de la saison, je préfère affronter Radwanska sur gazon (quoiqu’elle a fait finale à Wimbledon…) ou sur dur. Donc à toute chose malheur est bon…
Vous parliez de grappiller encore quelques places: le top 20 mondial signifierait quoi pour vous ?
Ce serait un rêve. Comme le top 50 il y a six mois encore. Honnêtement, je dois parfois me pincer pour réaliser que je suis 22e joueuse mondiale cette semaine. Je sais que je suis capable d'intégrer le top 20. Mais à ce niveau, chaque place est très chère. Vraiment.¦