« On avait mieux dans les jambes »
Méthode Coué ou pas, les jumeaux Borlée ne veulent pas parler de grosse déception à propos de leurs JO. Juste de frustration.
Publié le 13-08-2012 à 07h00
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Vingt-quatre heures après leur finale du relais qui marquait la fin de leur parcours olympique à Londres, Kevin et Jonathan Borlée sont revenus sur ces Jeux dont ils ne se disent pas vraiment déçus, mais qu’ils avouent avoir quittés avec un goût de trop peu.
«C'est parce qu'on veut toujours plus, expose Kevin. On n'a sans pas encore le recul nécessaire pour tout analyser mais nous préférons parler de bilan positif. Je crois d'ailleurs que dans quelques jours, on sera vraiment fiers. Parce que l'objectif premier a été atteint, en individuel comme en relais: figurer en finale. On aurait tendance à l'oublier, mais ce n'est pas rien. Oui, on avait mieux dans les jambes, cela ne s'est pas fait, le chrono n'est pas sorti. Mais il faut rester positif, garder ce dynamisme, continuer à travailler et croire en l'avenir.»
Pourquoi ce n'est pas sorti, comme ils disent? Kevin dit «ne pas avoir senti ma course individuelle. J'étais au couloir extérieur, je n'ai pas trouvé mes marques. Je suis sorti de la course. Et comme ce fut une finale très rapide, sept gars en dessous de 45 sec, je l'ai payé cash (NDLR: 5e tout de même). Je m'en veux, mais la course à pied a ceci de cruel que c'est un one shot. Il faut faire les choses parfaitement au bon moment».
De son côté Jonathan parle plutôt «d'épuisement mental à cause de la contracture qui m'a handicapé dès les demi-finales. J'ai eu du mal à trouver ma foulée. Je me suis un peu perdu à cause de ce pépin, pas grave, mais qui a coincé les rouages».
Au final, ils le répètent en chœur, les jumeaux les plus rapides du pays ne feront pas des cauchemars de leurs JO.
«Je ne sais pas si on a fait des erreurs, engage Jonathan, mais ce que je sais c'est qu'on a essayé de mettre tout ce qu'on pouvait en place pour essayer d'être au top à ces JO. On finit 5e et 6e d'une finale olympique, donc cela n'a quand même pas mal marché. C'est vraiment quelques petits détails qui auraient pu faire la différence».
Que manque-t-il aux Borlée pour accrocher un podium olympique?
«… Habiter les Caraïbes, rigole Kevin, vu que les quatre premiers en sont issus (NDLR: Kirani James de la Grenade, Luguelin Santos de la Rép. Dominicaine, Lalonde Gordon de Trinidad et Tobago et Chris Brown des Bahamas) . Plus sérieusement, on a les capacités de faire mieux. La preuve, Jo a couru en 44''43 (nouveau record de Belgique en séries), qui reste quand même le 3e temps mondial de l'année (qui lui aurait donné l'argent en finale!). Et on peut encore s'améliorer, c'est sûr. En tout. Et en relais aussi, évidemment. Heureusement d'ailleurs car si on ne pensait pas pouvoir évoluer, être par exemple encore plus forts à Rio en 2016, alors autant arrêter tout de suite…».
Et maintenant? «Il ne faut rien précipiter. On doit rebâtir un plan sur quatre ans, mais l'envie est évidemment là d'encore progresser».