Liège Natation en haut de la Sierra Nevada
Le club crisnéen va rejoindre les sommets espagnols juste avant les championnats de Belgique. Un timing plus qu’idéal pour booster les performances.
- Publié le 30-03-2022 à 06h00
:focal(507x442:517x432)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/IX2SAENLF5G3JO6LNBQFILMTDA.jpg)
Ce mercredi, c’est jour de grand départ pour Liège Natation. En effet, le groupe d’André Henveaux, composé de dix nageurs, six garçons et quatre filles, s’envole pour Pradollano, une station de ski située dans la Sierra Nevada, à 2 320 mètres d’altitude, à 40 kilomètres de Grenade.
Pendant vingt jours, puisqu'ils y restent jusqu'au mardi 19 avril, ils vont bosser intensément, afin de préparer au mieux les prochaines échéances. "Vous savez, pour les provinces de Liège, Namur et Luxembourg, on ne compte qu'un seul bassin de 50 mètres, précise André Henveaux. Là-bas, en Espagne, il y a ce qu'on appelle des "CAR" (NDLR: centro de alto rendimiento, soit des centres de haut niveau), où tout est fait pour booster les performances. Et puis, en Belgique, on n'a pas de montagnes. Le travail en hypoxie, avec l'altitude, devient de plus en plus important. Dans un périmètre de 100 mètres, on aura tout: le bassin, le restaurant, les chambres. "
Un travail en altitude qui, bien réalisé, met le corps à rude épreuve, mais permet d'améliorer les performances de manière notoire. "Cela reste relativement dangereux, confirme le coach crisnéen. Il faut bien savoir ce qu'on fait et surtout être calme. Mais j'ai une grande expérience là-dedans, je dois avoir passé plusieurs années de ma vie en altitude. Il faut la laisser travailler et ne pas vouloir aller contre nature. "
80 kilomètres par semaine
Et le moins que l'on puisse écrire est que le groupe ne va pas rigoler sous le soleil espagnol. "D'habitude, ici, on tourne à 40 ou 50 kilomètres par semaine. Là-bas, on va monter à 80, précise André Henveaux. On va se lever vers 7h30, déjeuner, faire un petit échauffement et puis on part pour une première séance de deux heures. S'en suit le dîner, une petite sieste, un peu de temps libre et puis on replonge de 16h30 à 19h30. On ira également faire un peu de ski, je suis pour le fait de toucher à d'autres sports. "
Un programme qui n'effraye en rien les nageurs, malgré leur relatif jeune âge. "C'est vrai que c'est dur, mais c'est aussi le but du stage. Les résultats vont avec, opine Emma Govaerts. On ne se plaint pas, on fait les efforts nécessaires. Et puis, c'est la troisième fois que je pars, tout s'est toujours bien passé. J'ai amélioré mes temps et cela permet au groupe de se retrouver encore plus tous ensemble."
Une troupe où Thomas Courbois va faire son entrée, lui qui a rejoint le club il y a quelques mois. "Cela va être intensif, mais je me réjouis vraiment, sourit celui qui nageait pour l'ENW auparavant. J'espère vraiment que cela va me permettre d'améliorer mes performances. Et puis, ce sera une superbe expérience. Rater l'école? Oh, je me débrouille relativement bien, je me rattraperai par après (rires)."
Au même endroit qu’un champion olympique
Et puis, le lieu n'a pas été choisi au hasard puisque plusieurs sportifs de très haut niveau y ont déjà posé leurs bagages. "Je sais que Kristian Blummenfelt, champion olympique de triathlon, y va régulièrement. J'ai déjà croisé Peter Sagan, l'équipe de l'Atletico Madrid, énumère André Henveaux, qui compte bien sur ce voyage pour permettre à certains de ses nageurs de décrocher un ticket pour les championnats d'Europe qui auront lieu cet été. Nous serons de retour en Belgique trois jours avant les championnats nationaux, c'est très bien. Mais trois ou quatre jours avant la fin du stage, il faut réduire l'intensité et ne plus trop faire d'efforts. Il faut uniquement optimiser les gestes car la préparation finale commence déjà là-bas. " Et les résultats sont attendus dans le bassin anversois le week-end des 22, 23 et 24 avril!