Sèchement battu à Sprimont B, Rechain file vers la P2

Carte jaune: Binet.

Buts: Marion (1-0, 9e ), Camara sur pen. (2-0, 42e ), Camara sur pen (3-0, 78e ).

SPRIMONT B: Peharpre, A. Keysers, Marion, Fall, Daenen, Camara, Balthasart, Nelissen (54e Jurdan), D. Keysers (87e Sutera), Cugnon (58e Ipanga), Moukoko (84e Ghelfi).

RECHAIN: Perazzelli, Biduaya (79e Magnée), Roche, Hofmann (46e Kreusch), Delchambre, Machiroux (55e Marlet), Barry, Ernst, Gerits (55e Deraoui), Ben Sellam, Binet.

Face à une des meilleures défenses de la série, Lloyd Vanaubel avait prévenu: il ne fallait surtout pas encaisser trop vite. Après quelques minutes à peine, sur une phase confuse, Quentin Marion ouvrait pourtant le score pour les Carriers. Rechain venait de se créer quelques occasions (la plus nette était une frappe de Binet qui touchait l’extérieur du montant), quand Ady Biduaya commettait une faute totalement inutile sur David Keysers dans le rectangle. Malgré la main de Perazzelli, Camara inscrivait son penalty juste avant la pause. Sur du velours, les Sprimontois n’étaient pas inquiétés en deuxième période. Moukoko manquait la balle de break à la 66e. Celle-ci allait finalement être convertie à la 78e, à nouveau sur un penalty converti par Camara (après une faute de Ben Sellam sur Axel Keysers).

Sprimont B peut encore croire au maintien

Les Sprimontois de Patrick Fabère ont donc assuré l'essentiel et peuvent continuer à croire au maintien, même s'ils devront laisser 5 équipes derrière eux, a priori. "Sincèrement, si on ne prenait pas les trois points aujourd'hui, je pense qu'on avait les deux pieds en P2, expliquait le coach sprimontois, soulagé. Ça me fait un peu mal pour Rechain. Psychologiquement ça doit être dur, mais ça fait partie du jeu. On n'avait plus marqué depuis six matches. J'espère qu'on est maintenant relancé mentalement pour la suite." Côté rechaintois, les mines étaient sombres. "Cette fois c'est fini, les dés sont jetés, on ne doit plus se faire d'illusions, estimait le président rechaintois Bruno Grignard. Avec la mentalité affichée, on n'y arrivera pas. C'était le match le plus important de la saison et il n'y avait pas de vie. Je suis triste pour Lloyd qui se démène, qui roule le terrain pour avoir de bonnes conditions d'entraînement. Il ne mérite pas ça."

Lloyd Vanaubel pointait lui aussi la pauvreté de la prestation de ses joueurs, mais aussi une mentalité défaillante chez certains. "Comme chaque semaine, on a offert des cadeaux. On se tire deux balles dans le pied en première mi-temps. En deuxième, on ne cadre pas un seul tir… Seuls trois joueurs étaient à l'heure au rendez-vous. D'autres sont arrivés très tard. En première provinciale, on ne peut pas avancer de la sorte. C'est la fin des haricots." La fin de saison risque d'être longue aux Tourelles. La priorité deviendra peut-être bien de sauver la P3, désormais.