À 67 ans, Gaston Lejeune va tirer sa révérence à Malmedy: "Pour préserver ma santé"
Gaston Lejeune vit ses dernières semaines sur le petit banc malmédien. En fin de saison, il prendra sa retraite sportive.
Publié le 08-03-2022 à 15h15
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Gaston Lejeune et le petit banc, c'est (presque) fini. L'emblématique entraîneur des gardiens de Malmedy a en effet décidé de tirer sa révérence au terme du présent championnat. Il faut dire que si la motivation reste intacte, le corps commence tout doucement à donner des signes de fatigue. "Ce n'est pas trop l'âge (67 ans) qui me pousse à arrêter mais un genou récalcitrant. Je pourrais encore donner des entraînements mais sans frapper. Et ça, je ne veux pas", explique-t-il. "J'ai toujours dit que le jour où je ne saurai plus frapper les ballons, j'arrêterai. Le moment est venu car il faut préserver sa santé. Je voulais faire vingt ans en nationale et je les ai. Je voulais terminer ici à Malmedy et c'est ce que je fais. C'est vraiment un bon club avec une ambiance familiale."
Tous ceux qui connaissent Gaston savent que cette décision lui arrache le cœur. Le football, c’est sa vie. Perfectionniste jusqu’au bout des ongles, on ne compte plus les heures passées sur et autour des terrains. Pour offrir des séances de qualité à ses gardiens, il n’a jamais hésité, et n’hésite toujours pas, à aller chercher de nouvelles méthodes loin de chez nous.
"Le plus loin? À Roda Kerkrade et à Mönchengladbach. Et je me rends toujours régulièrement à Genk. J'ai commencé à entraîner les gardiens dans les années 80 et j'ai bien sûr dû évoluer. Mais ça n'a pas été un problème car c'est ma vie. Je suis toujours allé voir des entraînements partout. J'ai aussi pu dispenser des séances en individuel à des gardiens comme Didier Xhardez (ex-Virton, La Louvière) et Christian Couturier (ex-SRU Verviers, Eupen)." Ces séances individuelles, c'est le petit bonus signé Gaston. Il les a multipliées et vous ne trouverez aucun gardien qui ne s'y est pas bonifié.
«Avec des gars qui voulaient progresser»
"Je vais d'ailleurs continuer à en donner", précise-t-il. "Ce seront de petits entraînements individuels et privés, mais je vais travailler différemment afin de préserver mon genou meurtri." Et quand on demande au futur retraité ce qui va lui manquer le plus, il ne peut s'empêcher de mettre en avant… ses gardiens: "J'ai toujours eu la chance de travailler avec des gars qui voulaient progresser. Et ça s'est toujours fait dans la bonne humeur et avec correction. Je leur ai donné beaucoup mais ils me l'ont sans cesse rendu".
De notre côté, nous ajouterons les 3e mi-temps où il n’a eu de cesse de se montrer à la hauteur. Même si, connaissant Gaston, on risque fort de l’y croiser de longues années encore.