Baltus: "Une saison charnière pour moi"
Ce week-end au Qatar marque le coup d’envoi de la saison de Moto GP. Dans la deuxième catégorie, on retrouve le Héronnais Barry Baltus, plus motivé que jamais.
Publié le 03-03-2022 à 11h23
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Le circuit de Losail va être en effervescence ce vendredi. En effet, les machines de MotoGP, Moto2 et Moto 3 vont fouler le bitume du tracé qatari lors des essais libres du premier Grand Prix de l’année qui mène les pilotes à travers 21 courses jusqu’à Valence au début du mois de novembre.
Une saison qui sera déjà la troisième dans le milieu pour le Héronnais Barry Baltus. Après une première expérience en Moto3 et une autre cuvée en Moto2, le "gamin" de 17 ans (NDLR: il fêtera sa majorité le 3 mai prochain) doit désormais se faire sa place dans l’antichambre du MotoGP. Juste avant son départ pour le Qatar, où il est arrivé ce lundi, nous avons pris le pouls après du pilote Zelos, qui n’a éludé aucun sujet.
Barry, tout d’abord, comment allez-vous?
Ça va super bien. Nous sommes revenus il y a peu des essais hivernaux. J’ai passé un bon hiver, je n’ai pas connu de blessures et je suis bien préparé, aussi bien physiquement que mentalement. J’ai vraiment hâte que ça commence car j’ai envie de bien faire cette saison.
Il y a un peu de stress à l’aube de ce premier Grand Prix?
Oui, c’est normal, mais je me sens prêt. Il y a beaucoup d’ambition pour ce championnat, il faut bien faire les choses. C’est une année très importante. Mais c’est du bon stress on va dire.
Lors du dernier Grand Prix du Qatar, vous aviez chuté lors de la troisième séance des essais libres, vous occasionnant par la même occasion une fracture au niveau du poignet gauche. Vous n’avez pas peur de retourner sur ce circuit?
Il est vrai qu’il y a quelques circuits sur lesquels j’ai vécu des situations pas évidentes. Mais j’ai travaillé à cela avec un psychologue du sport cet hiver et cela devrait aller. Nous avons notamment beaucoup travaillé par imagerie afin de ne plus avoir la moindre appréhension. Je me suis refait les scènes et j’ai beaucoup travaillé au niveau de la respiration. à l’heure actuelle, on ne sait toujours pas ce qui a provoqué ma chute. Mais la page est désormais tournée et je vais de l’avant.
Votre écurie a changé de châssis pour passer sur une Kalex, comme la plupart de vos concurrents. Qu’est-ce que cela change pour vous?
Ici, on a désormais la même monture que tout le monde, cela ne doit donc plus être une excuse. Dans l’ensemble, la moto est meilleure, mais ce n’est pas pour cela qu’on va aller gagner des courses non plus. Il me faut du temps pour bien la prendre en main car je préférais certaines choses sur l’ancienne. J’ai donc dû quelque peu changer mon style de pilotage.
Comment jugez-vous vos performances lors des essais à Portimao il y a dix jours avec une 16e place finale?
Je n’étais pas surpris, ni déçu. On va dire que c’était normal, positif, mais on ne doit pas se faire de films. C’est le dimanche après la course qu’on prend des points. On peut être le champion des essais, cela ne rapporte rien. Car c’est une saison très importante pour moi, pour la suite de ma carrière. On peut aller très vite très haut ou alors vite redescendre…
Il y a donc un peu de pression sur vos épaules?
Oui un peu, il faut que je saisisse ma chance. Je dois vraiment bien prester cette saison. Cela pourrait donner un nouvel élan à ma carrière, c’est une saison charnière pour moi.
C’est désormais votre troisième saison sur le circuit. La première, en Moto3, pouvait être placée sous le signe de la découverte. La deuxième, en Moto2, était celle de l’apprentissage. Comme définiriez-vous celle qui arrive?
Je n’ai pas vraiment de mot pour exprimer cela, mais je dois montrer de quoi je suis capable. Il faut que j’arrive à faire en course ce que je réalise à l’entraînement. J’y suis relâché, fort, avec une grosse présence mentale. Et je n’arrive pas encore à garder cela durant le week-end de course. Déjà lors des tests, cela s’est vu que j’étais moins stressé avec les caméras dans le paddock. Donc oui, c’est une année durant laquelle je dois faire mes preuves.
Justement, qu’attendez-vous de cette saison?
Je n’ai pas envie de me fixer un nombre de points à atteindre car cela n’est pas correct si je n’y arrive pas. Faire de mon mieux? Non, ce ne sont pas encore les bons mots. Mais si je roule comme je suis capable de le faire, cela devrait aller. Je n’ai pas vraiment d’objectif de points ou de résultats. Je dois juste mettre les gaz et si cela se passe bien, les points suivront.
Enfin, que peut-on vous souhaiter pour cette année 2022?
Le principal serait de ne pas connaître de chutes ni de blessures. Mais la Covid se calme un peu, cela devrait donc être une année très chouette afin de vivre une première vraie saison sur le circuit. Je vais découvrir des pays, faire beaucoup de voyages. Et puis, j’aimerais aussi réussir, forcément. Pour cela, il faut un peu de chance, mais qu’il faut également provoquer.