Valentin Guillaume, le couteau suisse de l'Excelsior Virton
Si l’Excelsior Virton est toujours à la traîne, Valentin Guillaume, lui, réussit plutôt sa première campagne à cet échelon.
Publié le 07-02-2022 à 15h51
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Il a débuté la saison sur le banc, avant de monter dès après la pause, lors du match initial contre Westerlo. Depuis lors, il n'est quasiment plus sorti de l'équipe. Valentin Guillaume, qui fêtera ses 21 ans le 17 avril, fait partie des plus jeunes joueurs de l'effectif virtonais. Mais aussi des plus utilisés: 17 matches sur 19, 1 283 minutes sur un total possible de 1 710. Le seul joueur déjà présent dans le noyau de l'Excelsior lors de la saison 2019-20 a commencé comme médian offensif, avant de reculer dans un rôle de relayeur, puis on l'a vu sur le flanc gauche d'un 3-5-2, sur l'aile gauche d'un 4-5-1 et, désormais, sur le côté droit de ce même schéma en 4-5-1. "J'ai même été replacé dans l'axe après une demi-heure ce dimanche, ajoute-t-il (NDLR: après le remplacement de Doué par Pinga). Le rôle que je préfère finalement. Mais si on y regarde bien, je n'y ai joué qu'un quart d'heure car, en 2e période, c'était impossible de faire circuler le ballon et il ne servait plus à rien de transiter par le milieu de terrain."
Tous ces déplacements font assurément de lui l’élément le plus polyvalent du noyau actuel. Mais il ne s’en plaint car ça lui permet d’étoffer son registre.
Valentin, ces dernières semaines, sous la houlette de Pablo Correa, c’est d’abord à gauche qu’on vous a vu, puis à droite. Vous avez une préférence?
Même si je suis un pur gaucher, je me sens mieux à droite. J’en ai d’ailleurs parlé à Manu Coquelet (NDLR: l’adjoint de Pablo Correa). Après discussion avec le coach, ils ont décidé de me maintenir sur ce côté droit.
On a l’impression que votre impact sur le jeu est plus marqué désormais. Parce que le nouvel entraîneur vous donne un autre rôle?
Je ne sais pas si c’est nécessairement lié aux consignes. J’essaie simplement d’apporter le plus possible. Maintenant, chaque entraîneur a sa façon de voir les choses. Pablo Correa insiste davantage sur l’aspect tactique et demande qu’on cherche plus rapidement l’espace dans le dos des défenseurs là où Christophe Grégoire préférait qu’on fasse circuler un peu plus le ballon.
Et vos équipiers sont différents aussi. Vous avez eu des craintes en voyant débarquer toutes ces recrues, notamment dans la ligne médiane?
Non. Cela fait partie du jeu. Nous avions besoin de renforts, mais j’ai confiance en mes qualités.
À ce sujet, si vous deviez évaluer votre saison jusqu’ici, qu’est-ce qui vous satisfait et, à l’inverse, qu’espérez-vous de mieux?
Je suis avant tout content de mon adaptation à ce niveau alors que je revenais de loin (NDLR: une année sans compétition et sans club, à s’entraîner individuellement). Je pense que j’ai vite adopté le rythme et j’emmagasine peu à peu de l’expérience. Mais ce n’est que le début. Je veux devenir plus décisif, plus important pour l’équipe, je tiens à pouvoir faire la différence régulièrement.
«Hervé Kagé prend son rôle à cœur»
Venons-en à l’équipe. Qu’apportent déjà les nouveaux venus?
L’apport le plus évident, c’est sans doute celui d’Hervé Kagé. Je ne sais pas si c’est le leader qu’on attendait, on verra ça au fil des semaines parce qu’il n’a pas encore beaucoup joué, mais il prend son rôle à cœur. Il amène toute son expérience.
Vous avez perdu de justesse à Deinze comme face au RWDM. Quel revers vous laisse le plus de regrets?
Celui de Deinze, assurément. Parce qu’on a mené et parce qu’on s’est incliné en toute fin de match. Le RWDM, dans de telles conditions de jeu, ça devait se jouer sur un coup de dés. Le premier qui a marqué l’a emporté, ça se résume à peu près à ça.
Malgré les défaites, le contenu est néanmoins rassurant?
Sur certains points, oui. Nous ne sommes pas vraiment récompensés de nos efforts. Maintenant, encore une fois, ce sont des détails qui nous coûtent cher, comme ce coup de pied arrêté face aux Molenbeekois. C’était déjà le cas dans la première partie de saison et sur cette gestion des détails, on n’a pas encore assez progressé.
Toutes ces semaines qui se suivent et se ressemblent, sans victoire au bout, cela commence à peser?
C’est inévitable. D’un autre côté, nous ne sommes pas largués puisque Lommel fait du surplace également. Et on s’accroche à ça pour conserver le moral. Dans ces conditions, il est clair que le prochain match va s’avérer crucial.
Et vous l’abordez comment?
Avec une certaine confiance quand même. Parce qu’on sent qu’on est en progrès. Et surtout parce qu’on a déjà battu deux fois Lommel cette saison. Ils sont juste devant, ils sentent notre souffle et vu les moyens dont ils disposent, c’est peut-être sur eux que la pression va reposer le plus. Mais, quoi qu’il en soit, la défaite nous est interdite. Et on ira là-bas pour gagner.