Enduro: c’est reparti pour le Bleu de Nismes
Le pilote nismois Antoine Magain a repris l’entraînement. Les Mondiaux et l’Italie font encore partie de ses objectifs en 2022.
Publié le 26-01-2022 à 06h00
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La nouvelle saison d’enduro se prépare. De retour du sud de la France, Antoine Magain fait le point sur son état de forme et sur ses échéances avec la "maison bleue" Sherco en 2022. Alors que sa première sortie en compétition est prévue en mars, le Nismois s’arrange pour s’entraîner tout en profitant de ses dernières semaines auprès de ses proches.
Antoine, la saison 2021 a été longue. Celle qui se profile le sera-t-elle tout autant?
L’année passée, la saison a non seulement été longue, mais elle a aussi été compliquée mentalement, à cause de mes blessures. J’étais content lorsqu’elle s’est terminée. J’ai évidemment envie d’attaquer à nouveau la compétition. Et la saison qui arrive sera sans doute aussi longue. C’est pour cette raison que j’ai d’abord cherché à me déconnecter de la moto avant la reprise. J’ai essayé de profiter à fond des bons moments en famille, comme j’ai pu le faire durant les fêtes. Mais, maintenant, on est déjà reparti en mode compétition avec de l’entraînement plus intensif.
Et en quoi consiste-t-il pour l’instant?
Pendant la période hivernale, j’ai fait pas mal de salle et de renforcement musculaire, pour être en forme sur les chronos. En pleine saison, quand je roule beaucoup à moto, je ne peux pas me permettre de faire une grosse prépa physique à côté de l’enduro. Il s’agit plutôt de récupération, basée sur de la course à pied ou du vélo. De retour en Belgique, je travaille plus régulièrement la musculation, avec mon préparateur physique Sylvain Werrion, à Couvin.
Par contre, pour rouler en hiver en Belgique, c’est autre chose…
Ici, je peux certes rouler dans la boue, mais la météo ne facilite pas toujours les choses. Il est important d’aller de temps en temps chercher de bonnes conditions. Pour le roulage en tant que tel, mais aussi pour tout ce que cela implique à côté. Quand vous roulez sur un terrain sec et que vous devez à peine nettoyer votre moto après l’entraînement, c’est un sacré gain de temps.
Vous avez donc quitté Nismes pour… Nîmes!
Oui, je suis rentré la semaine dernière de 15 jours dans le sud de la France. C’est à Nîmes que se situe le siège social de mon constructeur Sherco. Là-bas, j’ai fait une semaine intense de roulage avec le team.
Les rendez-vous auxquels vous participerez cette année seront-ils différents?
Non, mes deux grandes échéances sont encore le championnat d’Italie et les Mondiaux d’EnduroGP. Le premier débute en mars à Sanremo; le second, en mai en Espagne.
Avec quelle motivation?
Je pars toujours pour donner le meilleur de moi-même. Mais il faut rester conscient du niveau qu’on retrouve sur ces deux championnats. On peut difficilement trouver mieux et ma catégorie E1 sera encore plus relevée cette année. Je ne veux donc pas m’enflammer mais, évidemment, me retrouver sur le podium en fin de saison serait vraiment beau.
Aura-t-on encore le plaisir de vous voir rouler en Belgique?
Quand je serai libre, il n'est pas impossible que je participe à quelques courses du championnat de Belgique. Cela dépendra de mon calendrier, mais je sais déjà que je ne pourrai plus disputer tout le championnat, comme ce fut le cas en 2021 (NDLR: Antoine avait été sacré champion de Belgique, pour la 3e fois de suite) car il y a plusieurs dates qui se chevauchent.
Et à Franchimont, pourriez-vous concourir à la Chinelle?
Tout dépendra de plusieurs facteurs, et notamment de ma situation sur les autres championnats. Il est possible que mon team inscrive un équipage sur la Chinelle, mais seulement si elle revient sous un format de 12h. Si cela se fait, j’aimerais bien sûr ajouter cette date à mon calendrier pour retrouver une course que j’avais gagnée en 2019.
En 2022, vous garderez votre contrat Adeps de sportif de haut niveau. Est-ce un soulagement?
C’est quelque chose de très important car l’Adeps nous offre beaucoup d’opportunités. En termes de préparation physique, et par exemple de tests à l’effort, elle prend en charge de nombreux aspects et nous pousse également à faire ces démarches, que nous n’entamerions peut-être pas aussi facilement, seuls de notre côté.
La collaboration avec Sherco se poursuit, elle aussi, et votre moto reste la même qu’en 2021. Un gage de stabilité pour la saison à venir?
Je suis en effet toujours sous contrat avec mon constructeur en tant que pilote d’usine. Quant à ma moto, une Sherco 250 deux temps, elle reste similaire à celle de l’année passée. On a bien prévu quelques tests de suspension avant l’ouverture du championnat d’Italie et on essaiera peut-être de changer l’une ou l’autre petite chose en vue de gagner en performance. Mais je ne repars pas de zéro et c’est plutôt cool pour un pilote.