"Je rêve d’aller aux JO depuis mes 5 ans"

À partir du 1er février, le Hutois d'origine, qui a vécu à Burdinne puis Hannut jusqu'à ses 11 ans, sera à Pékin pour prendre part aux Jeux olympiques d'hiver (4 février au 20 février). "Je rêve d'aller aux JO depuis mes cinq ans, confiait depuis l'Italie, où il disputait une nouvelle manche de Coupe du monde, le fils de Frédéric Lahaye-Goffart, le premier Belge de l'histoire à être aligné en Coupe du monde de biathlon. Mon père a créé la fédération belge de biathlon en 1999 ou 2000. Il a essayé de se qualifier pour les JO d'hiver de Salt Lake City en 2002, sans y parvenir. Je vais donc réaliser mon rêve et celui de mon père", rajoutait avec émotion Tom Lahaye-Goffart.

Le jeune homme de 25 ans, refuse toutefois de s'emballer avant d'être dans le portillon de départ. "C'est difficile d'être à cent pour cent soulagé, car il suffit d'un test positif pour que tout s'écroule, confiait Tom. Je ne vais donc pas relâcher la pression avec le Covid d'ici notre départ pour la Chine (NDLR: le 31 janvier depuis l'aéroport de Zurich). La semaine prochaine, on sera en stage à Bessans, en Savoie, pour rester en altitude, car Pékin sera aussi en altitude. Pour vous montrer comme je dois rester prudent, mon père vit à Bessans. Et pourtant, je ne pourraipas le voir, ou alors en extérieur avec un masque FFP2. En Chine, on va aussi voir à quelle sauce on va être mangé avec tous ces tests et les conditions strictes imposées."

Au moins l’individuel, le sprint et le relais

Après avoir déjà vécu un grand moment avec la cérémonie d'ouverture qui se tiendra le 4 février, Tom Lahaye-Goffart rentrera dans le vif du sujet le 8 février, avec l'individuel, une épreuve longue de 20 kilomètres et conditionnée au tir. "Une cible manquée vous coûte une minute de pénalité. Le tir a donc un rôle prépondérant sur l'individuel, rajoutait celui qui s'apprête à vivre ses premiers Jeux olympiques, et qui s'est classé 99e, jeudi à Antholz-Anterselva, avec un 15/20 au tir lors de la 2e et dernière manche de la Coupe du monde en individuel. J'avais de meilleures sensations en ski qu'une semaine plus tôt en Allemagne, ou c'était vraiment mauvais. Cela ne s'est pas forcément vu au niveau de mon résultat final, mais je ne m'inquiète pas pour les Jeux. Je préfère être dans une forme ascendante que le contraire."

D'autant plus que les épreuves vont s'enchaîner pour Tom Lahaye-Goffart. "Il y aura le sprint (NDLR: 10 km, trois tours de circuit, entrecoupés par deux séances de tir, couché puis debout) le 12 février. Ce n'est qu'au terme de ce sprint que je saurai si je peux prendre part à la poursuite, le lendemain. Pour cela, je dois être dans les soixante meilleurs au sprint, précisait celui qui a eu une préparation chahutée. J'étais en forme en décembre puis un gros rhume est venu me couper dans mon élan. Je suis resté cloué au lit durant dix jours. Après les fêtes, j'ai dû en quelque sorte repartir de zéro dans ma préparation. Mais une chose est sûre: je vais tout mettre en place lors des prochains entraînements pour arriver avec le couteau entre les dents dans le portillon de départ."

Un Top 15 avec la Belgique?

Avec Florent Claude, Thierry Langer et César Beauvais, Tom Lahaye-Goffart s'attend à vivre un autre grand moment: le relais, programmé le 15 février. "Représenter son pays, c'est un honneur et très motivant, avouait Tom, bien décider à faire de belles choses avec la Belgique, l'une des vingt nations engagées sur ce relais. On est tout à fait capable de faire un Top 15, estimait ainsi notre représentant. On peut même aller claquer un Top 10 si on est dans un bon jour."

Le compte à rebours est lancé pour Tom Lahaye-Goffart!