Le Covid s’est invité à Braine au pire moment de la saison
Avec cinq joueuses positives (certaines avec symptômes) ainsi que le coach, les Castors sont pessimistes pour l’affrontement de jeudi prochain en EuroCup à Prometey en Ukraine.
Publié le 19-01-2022 à 18h46
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Trois cas positifs à Braine ainsi que le coach, c’était le constat en début de semaine. Depuis, les nouvelles ne sont pas bonnes puisque deux autres joueuses auraient été déclarées positives au Covid.
C'est un coach fataliste et qui doit s'accrocher à un mince espoir que nous avons contacté. "Il y avait de l'optimisme dans nos rangs après le premier match. Il y avait la possibilité de corriger certaines choses mais là, tout devient très compliqué."
Hagard et en panne de repères tel le boxeur qui vient de prendre un uppercut, Frédéric Dusart attend de meilleurs lendemains. "Après la première manche, notre intention était de se concentrer sur Prometey mais là, on doit juste se focaliser sur nous. Au niveau physique, au niveau des fondamentaux collectifs et au niveau du manque de rythme, je n'ai pas envie de trouver de mauvaises excuses mais on a vraiment des vents contraires. On est pro et on fera le boulot jusqu'au bout même si c'est avec six, sept ou huit joueuses."
Dans l'attente de nouveaux tests PCR ce vendredi, les joueuses non-contaminées peuvent s'entraîner mais sans contact. "Personnellement, j'ai eu des maux de tête dimanche. Certaines filles ont des symptômes. Ce samedi, ça fera une semaine sans séance collective."
Dire que le mentor français se plaignait déjà d'un manque de rythme après le mois de novembre 2021 et la trêve internationale. "Jeudi prochain, en Ukraine, on en sera à trois matchs disputés en 2022. On est en pleine saison et on nous demande de ne plus jouer. C'est extrêmement compliqué au niveau du rythme. C'est comme une nouvelle trêve."
Selon le coach, le club ukrainien – vainqueur d'un point à l'aller – a changé de statut. Il est passé de favori à archi-favori: "Rendez-vous compte que jeudi prochain, la plupart de nos joueuses seront en manque de rythme. En plus, Prometey récupère sa maître à jouer, Olga Dubrovina (NDLR: 10,5 points, 3,4 rebonds et 7,9 assists de moyenne en EuroCup) absente chez nous. On n'était pas favori de la double confrontation à la base mais avec ce qui nous arrive, ça va être du 100 contre 1. Et croyez bien que Prometey va inscrire 90 points ou plus. J'espère qu'on ne prendra pas une rafale. Au tour précédent, dans leur poule, les Ukrainiennes ont marqué 117 points aux Hongroises de Gyor. On va partir avec l'idée de limiter la casse, on s'accrochera s'il y a moyen."
La préparation a donc largement été bousculée du fait des cas positifs. "Prometey nous a surpris par son entame de match donc on allait mettre des choses en place. J'étais en voiture, je me rendais à l'entraînement. La vidéo était prête, tout se mettait en place. J'ai dû faire demi-tour. À la place, si tout va bien, on va peut-être avoir une séance collective dimanche ou lundi."
Braine est bye en championnat. Un week-end de pause est généralement une bonne chose quand on joue sur plusieurs tableaux mais pas quand on est en quête de rythme la veille d’une telle échéance européenne.
«Je reste super confiant quant à notre capacité à réagir mais je ne suis pas magicien»
Le match a été décalé d'une semaine par la FIBA et aura lieu le jeudi 27 janvier. L'organisation du voyage facilite encore moins les desseins brainois. "On a deux jours de voyage, on part mardi matin. Je reste super confiant quant à notre capacité à réagir mais je ne suis pas magicien. Physiquement, on va affronter une formation en pleine bourre. Nous, on aura peut-être eu des séances collectives mais pas au complet. Elles seront beaucoup plus en rythme et en jambes que nous. Franchement, ce serait un exploit de s'imposer là-bas."