Cyril Evrard a le vent en poupe
L’Éghezéen a été le plus rapide de sa catégorie lors d’une compétition internationale en 2021. Prochain objectif: les JO en 2024.
- Publié le 05-01-2022 à 06h07
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Le Waretois Cyril Evrard continue d'impressionner du haut de ses 18 ans. Le véliplanchiste a terminé l'année 2021 en beauté en remportant en vitesse le championnat international Dunkerbeck Speed Challenge dans la catégorie des 15-18 ans. "C'est un championnat qui est réparti en trois périodes sur l'année, raconte l'Éghezéen. Je suis ressorti vainqueur des trois parties, que ce soit en slalom ou en foil (avec une aile fixée sur la partie inférieure de la planche). Je suis super content de mes performances, car il n'y avait pas beaucoup de compétitions cette année avec le Covid. En plus, c'était ma dernière année dans la catégorie des moins de 18 ans."
Covid oblige, cette compétition se déroulait essentiellement à distance. "On n'a pas pu faire d'événements de masse, précise-t-il. J'ai réalisé ces pointes de vitesse en Zélande, là où je m'entraîne habituellement. J'ai réussi à atteindre 81 km/h en slalom, ce qui m'a valu une 27e place au classement général, toute catégorie confondue (adultes compris), et 61 km/h en foil, synonyme de 6e place au classement général. J'ai ensuite posté ces résultats sur un site, ce qui m'a permis d'arracher la première place dans la catégorie des moins de 18 ans."
Remporter cette compétition n'est pas le seul exploit du Namurois en 2021. "Mi-septembre, je me suis classé 5e au championnat d'Europe en slalom dans la catégorie des moins de 21 ans, ajoute-t-il. Cette fois, c'était une vraie compétition. Elle se déroulait en Autriche. Je suis plutôt content de mon année 2021. Mes résultats me motivent pour les mois à venir."
«Je suis autodidacte»
Des résultats impressionnants en sachant que Cyril n'a… pas de coach en voile, contrairement aux véliplanchistes des autres pays. " Je suis autodidacte, explique Cyril Evrard. Je vais en Zélande deux ou trois fois par semaine quand il y a du vent. Nous avons une camionnette aménagée où on peut dormir dedans et mettre tout le matériel nécessaire. Une fois sur place, je prends ma planche et je pars pour 120 bornes lors des grosses sessions. Je regarde également des vidéos pour améliorer certains points au niveau de la technique. En plus de cela, je fais aussi deux séances de préparation physique par semaine. J'ai la chance de pouvoir suivre des cours via un jury central, ce qui me permet d'organiser mon emploi du temps comme je le souhaite."
Les JO en 2024?
L'athlète waretois ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Il a dans le viseur un objectif encore plus prestigieux que les championnats du monde ou d'Europe: les JO. "Je donnerai tout pour participer aux JO en 2024, même si je sais que je suis un peu jeune (sourire), poursuit-il. Si ce n'est pas en 2024, ce sera pour 2028. En février, je partirai un mois à Tenerife pour me préparer pour les échéances en 2022. Je compte participer à deux ou trois compétitions "iQFoil", dans le but de découvrir un peu le niveau olympique, en vue d'une qualification aux JO. J'ai aussi le championnat du monde en slalom en avril en U21, et celui d'Europe en août prochain."