L’ambitieux projet Brussels Devils
Malgré un bilan comptable qui n’est pas à la hauteur des espérances, Sébastien Guns retient de nombreux points positifs du projet.
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Publié le 10-12-2021 à 05h03
Sébastien Guns, que l’on connaît comme l’entraîneur du ROC en D1, est également à la tête des Brussels Devils, la franchise belge qui dispute une nouvelle compétition de Rugby Europe.
C'est dans la Conférence Ouest que l'on retrouve la formation qui représente la Belgique, avec comme adversaire dans ce groupe The Delta (Pays-Bas), The Lusitanos (Portugal) et The Castilla y Leon Iberians (Espagne). "Un projet qui est très ambitieux, se réjouit Sébastien Guns. Il doit donner les moyens aux joueurs belges d'atteindre les Black Devils. Et si le bilan comptable est sous nos attentes, on voit néanmoins que l'on parvient à intégrer beaucoup de jeunes issus des Brussels Devils en équipe nationale, ce qui démontre l'intérêt du projet. On est dans l'année 0, c'est positif, je suis vraiment curieux de voir combien de nos jeunes rejoindront l'an prochain officiellement les Black Devils."
Mais la tâche n'est pas aisée pour autant. "Pour y parvenir, beaucoup d'échanges sont nécessaires avec les clubs et les joueurs afin de les intégrer à ce projet. Il s'agit d'une charge supplémentaire de travail pour tout le monde. Cette charge est loin d'être évidente! On le voit aussi en raison des rencontres plus difficiles que ce que l'on retrouve dans notre championnat. Ce n'est pas évident non plus à la sortie d'une année sans, en raison du Covid… Mais je retiens le positif et l'importance de continuer."
Avec une double casquette, Sébastien Guns voit ses semaines bien chargées. "C'est une gestion différente que dans le club. Je dois aussi privilégier les explications, car il faut parfois comprendre l'avis et la position des autres entraîneurs face à leurs besoins et points de vue. La communication est donc importante. On doit donc parfois annuler certaines choses mais au final, je n'ai pas constaté de litige ou de tension comme on aurait pu le penser en démarrant le projet. Au final, tout le monde a conscience que ces matchs rehaussent le niveau des jeunes."
«On est le petit Poucet du groupe au niveau du budget»
Un choix a donc été fait: "Nous avons beaucoup de joueurs de moins de 23 ans et de joueurs éligibles pour l'équipe nationale, ce qui fait que nous avons encore parfois un souci de maîtrise du jeu par manque d'expérience. On est aussi le petit Poucet du groupe au niveau du budget. Contrairement aux autres formations, on ne peut voir des joueurs être libérés une semaine entière. On se retrouve donc le mercredi soir et le vendredi pour jouer le samedi. Nous n'avons pas les moyens de faire plus, mais on comble cela avec une série d'autres choses même s'il n'y a rien à faire, on doit travailler plus pour réduire l'écart avec nos adversaires. Physiquement, tactiquement et collectivement."
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