La nouvelle vie de Lucie Grandjean aux États-Unis
L’athlète de l’ACBBS s’est parfaitement acclimatée en Illinois. Où elle s’entraîne presque comme une pro.
- Publié le 17-09-2021 à 11h02
- Mis à jour le 17-09-2021 à 10h11
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Depuis un mois, c’est bien loin de Florenville que Lucie Grandjean a repris le chemin de l’école. De l’autre côté de l’Océan Atlantique, la demi-fondeuse a débuté son parcours universitaire à l’Illinois State University, classée première université publique aux États-Unis. Il faut dire que pour son année à l’étranger, la médaillée de bronze du dernier championnat de Belgique cross court n’a pas mis les pieds n’importe où. En débarquant à Normal, ville universitaire située en plein cœur de l’Illinois, Lucie va concourir cette année scolaire en D1, soit le plus haut niveau de compétition pour les sportifs universitaires aux States.
La semaine dernière, la nouvelle «Redbird», du nom de la mascotte de «ISU» aux couleurs d'un cardinal rouge, a déjà pris part à sa première compétition lors d'un cross de 6 km. Pour sa première sortie en rouge et gris, la Florenvilloise s'est classée 32e sur 121 athlètes et 3e de son équipe. «Le niveau était impressionnant, avoue l'étudiante en sciences de l'exercice. D'habitude, en province de Luxembourg, on est maximum 20 filles sur la ligne de départ. Ici, rien que le parcours était spécialement dédié au cross, ce n'était pas un simple champ comme j'ai l'habitude (rires). On court également en équipe. Le but est d'amener notre université le plus haut possible au classement général. On sent que le collectif est vraiment primordial. On a même eu droit à un cri de guerre avant de partir, c'était génial. Six kilomètres, c'était une distance beaucoup plus longue que ce que j'ai l'habitude de courir en Cross Cup, mais je travaille énormément le fond depuis mon arrivée, ce qui fait que j'étais bien préparée pour cette première sortie.»
«Le réveil fait mal à 5 h 50»
Il faut dire que depuis qu'elle a foulé le sol américain, à Chicago le 9 août dernier, Lucie n'a pas eu le temps de visiter le John Hancock Center ou encore le Lac Michigan. Avec sept entraînements par semaine, en plus de ses cours généraux, la sympathique athlète suit un rythme effréné. «J'ai eu besoin d'un petit temps d'adaptation, avoue la spécialiste du 1 500 m. J'ai souffert lors des premiers entraînements. Entre le décalage horaire et l'anglais, c'était assez difficile, mais finalement, je me suis habituée à une nouvelle routine. Le réveil fait mal lorsqu'il sonne à 5 h 50 (rires). J'ai mon premier entraînement de la journée à 6 h 30. Ensuite j'enchaîne avec mes cours de 10 à 15 h. Mon deuxième entraînement, souvent une séance de musculation, est programmé vers 17 h. Je suis encore fort fatiguée, mais heureusement, j'ai des jours de repos. Je fais partie de la section réservée aux athlètes, «Track & Field», où nous sommes une vingtaine. Malgré ce nombre, les coachs s'intéressent vraiment à chacun de nous et nous poussent à communiquer en permanence. Les infrastructures? Nous avons une piste indoor ainsi qu'une deuxième outdoor. Il y a des terrains partout, que ce soit pour le football, le football américain ou même une arène pour le basket. La première fois que j'ai visité le campus, j'étais émerveillée. Nous avons également des masseurs, kinés ou encore un nutritionniste à disposition.»
Sous les 4’20 au 1 500
C'est quasiment dans la peau d'une athlète professionnelle que Lucie va vivre cette année à l'étranger. Son but? Franchir un nouveau palier. «J'espère que tous ces changements ne vont pas m'occasionner de blessures, conclut-elle. J'essaye de faire très attention parce que je sens que je peux progresser. L'université m'a demandé mes objectifs, j'aimerais descendre en dessous des 4'20 sur le 1 500 m. Je pense que c'est réalisable. Malgré la distance, je reste toujours en contact avec mon coach en Belgique, Olivier Devaux. Il continue de me conseiller.»