FOOTBALL| Amin Kechout a réussi son aventure andorrane

Mais comme nous le disait l'intéressé à l'époque: «Je rêve de signer professionnel depuis que je suis tout petit. Je n'ai donc pas hésité une seconde quand la proposition est arrivée. Même si cela ne marche pas comme je l'espère, je pourrai dire que j'ai tout essayé. Je n'aurai aucun regret ».

Et pourtant, l'aventure du milieu de terrain aurait pu rapidement tourner au cauchemar. Mais un concours de circonstance a permis de la sauver. «Le directeur technique de Sant Julia me voulait vraiment mais pas spécialement le coach… Je suis resté deux semaines avant d'être prêté dans un club de D2. Ce n'était pas spécialement ce que j'avais imaginé. Heureusement, j'ai eu un petit coup de chance. Lors d'un match amical contre Carroi, j'ai tapé dans l'œil du coach. Il est venu me parler à la fin de la rencontre et m'a proposé un test. Je l'ai convaincu et j'ai pu poursuivre en D1. Heureusement, car le fossé est énorme entre les deux divisions».

Nouveau poste et jeu de tête

Des rêves de qualification en coupe d'Europe, l'ancien des Olympic Boys passe à la lutte acharnée pour le maintien. Un mal pour un bien finalement. «À Sant Julia, le jeu était très axé sur la technique. Cela me convenait. À Carroi, c'est beaucoup plus physique. J'ai dû apprendre à mettre la tête, rigole notre interlocuteur. Cela m'a fait progresser. J'ai également connu un nouveau poste: milieu relayeur. C'est amusant car Bryan Losterman (coach à Acren) me disait déjà que je serai meilleur à cette place».

Après une saison régulière très difficile, Carroi a réalisé des play down de qualité. Amin Kechout, titulaire lors de chacune des rencontres aura été l’un des artisans de cette remontée.

Malheureusement, une perte familiale l’a privé du barrage. Un duel que ses équipiers ont remporté avant de lui dédier la victoire. Un message qui a forcément fait chaud au cœur au joueur.

Rester dans le football professionnel

Après une première saison réussie chez les pros, Amin Kechout ne sait pas encore de quoi sera fait son avenir. Son seul souhait: poursuivre à ce niveau. «C'est forcément différent de ce que j'avais connu. La pression est beaucoup plus forte. La discipline est plus présente qu'en provinciales. On doit faire attention à tout, notamment à la diététique. Mon corps a également dû s'habituer à un entraînement par jour. Je voulais vraiment voir ce que cela fait de vivre comme un professionnel. Et je ne regrette vraiment pas.

Actuellement, j'ai eu quelques contacts avec des clubs andorrans. J'ai également des touches au Luxembourg. Mon seul souhait est de rester sous contrat. Cela peut même être en Belgique en Nationale 1. Je ne ferme aucune porte».