Roland-Garros | Marie Benoit se sent prête pour les qualifications: «Je veux savourer l’expérience»

«La préparation n'est pas finie» sourit la 230e joueuse mondiale. «Mais je suis satisfaite du travail accompli. C'était un bon bloc d'entraînement dont je retire du positif.»

C'est via la fondation Hope & Spirit que la tenniswoman de 26 ans a pu travailler dans ces conditions optimales. «Mon amie Jade Suvrijn qui fait également partie de la fondation, est de Montpellier. On savait qu'on pourrait travailler dans un contexte idéal. La météo était elle aussi au rendez-vous, malgré quelques gouttes de pluie. Mais c'était toujours mieux qu'en Belgique (rires).»

Tout ceci avec, à la clé, des entraînements intenses et un programme bien défini. «Un bon échauffement le matin, une demi-heure de physique, deux heures de tennis, une petite pause… Puis on retournait jouer, environ deux heures, avec du travail spécifique, de la récupération. Les journées étaient bien remplies!»

Bien entourée, Marie Benoit a œuvré sous l’œil attentif du coach français Xavier Le Gall, sans oublier le kiné verviétois Mickaël Braham, également de la partie (voir par ailleurs).

«Venir ici était le meilleur choix» assure Marie Benoit, qui n'a donc plus presté en compétition depuis le tournoi de Zagreb, fin avril. «Je suis sereine, car je sens qu'on a bien travaillé. Le stress? Il est clair qu'on parle des qualifications pour l'un des plus grands tournois de l'année, qui peut clairement changer une saison. Mais il ne faut pas se mettre trop de pression. Il faut surtout voir le niveau de jeu et l'évolution personnelle» relativise l'Eupenoise.

Cap sur Paris

Après ces dix jours du côté de Montpellier, Marie Benoit va rejoindre Paris et ce qu'elle qualifie elle-même de «bulle Roland-Garros». Comprenez: un hôtel choisi par les organisateurs, où il faudra se montrer patient. «On arrive ce jeudi. On devra attendre le résultat du test Covid-19. Même si on a été prudent et qu'on se sent bien, il y a toujours un petit stress par rapport au résultat de ce genre de test. Ensuite, vendredi, samedi et dimanche, on s'entraînera.» Les qualifications, elles, auront lieu du 24 au 28 mai, à huis clos. «Je n'ai pas de point de comparaison, donc je ne sais pas dire si l'absence de public changera grand-chose ou pas.»

Plutôt sereine, Marie Benoit envisage son prochain rendez-vous avec un certain recul. Même si, dans un coin de la tête, elle se verrait bien passer les trois tours qualificatifs qui mènent au prestigieux tableau final de Roland-Garros.

«Je veux surtout savourer l'expérience» ponctue-t-elle. «Je dois d'abord apprécier le fait que j'ai une bonne opportunité de disputer de bons matches, peu importe qui est en face. L'idée, c'est de reproduire ce qu'on a travaillé. Et bien entendu, si je peux me qualifier, ce serait avec grand plaisir!»