Docquier: «Je veux retrouver du plaisir»
Quel énorme coup réalisé par les Geerois ce mardi en rapatriant l’enfant prodige Amaury Docquier.
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Publié le 03-02-2021 à 06h00
Jusqu’ici, Geer avait avant tout prolongé ses joueurs. Et plutôt bien, puisque la quasi-totalité du noyau actuel restera au bercail la saison prochaine.
Mais ce mardi, c’est un coup bien plus fumant qu’est parvenu à réaliser le club du président Jacques Breels. En actant le retour d’Amaury Docquier, Geer a réalisé un transfert de haut vol. Sollicité par différentes écuries de nationales, dont Verlaine, l’ailier de 20 a finalement opté pour un retour dans le club qui l’a véritablement mis sous le feu des projecteurs. Explications.
Amaury, comme on dit dans ces cas-là, félicitations! Cependant, une question nous brûle les lèvres: pourquoi retourner en P1?
C’est très simple, j’ai d’autres projets que le foot en tête actuellement. Je veux en effet rentrer à la police et pour y arriver, je dois d’abord réussir mes tests. Pour ensuite aller à l’école, avec des cours qui se donnent parfois le soir. Cette envie de faire une carrière à la police, et plus précisément dans une unité spéciale, a joué un grand rôle dans mon choix. Je sais qu’à Geer, je peux me permettre de rater un ou deux entraînements sans en payer les conséquences. J’avais aussi envie de retrouver le plaisir que j’avais perdu à Wiltz. Je reviens au club, où je vais retrouver mes copains, avec l’intention de terminer ce que je n’ai pas su finir avec Geer. Le projet de Nicolas (NDLR: Henkinet, le coach) et de jouer le Top 5. Cela tombe bien, si je reviens à Geer, c’est pour jouer les premiers rôles et non viser la 10e place.
Les contacts avec des clubs de nationales ont été réels. Par chez nous, il y avait notamment Verlaine, avec qui vous vous êtes entraînés. Qu’est-ce qui finalement vous a fait préférer Geer à Verlaine, pour ne parler que de ce club?
Mon choix est fait et je ne le regrette absolument pas. Je suis heureux et c’est le plus important. Verlaine pensait que c’était acquis et que j’allais signer chez eux. Mais j’ai expliqué mes raisons à Marc Segatto. À l’heure actuelle, je ne peux pas me permettre d’évoluer en D2 ACFF tout en ratant un ou deux entraînements par semaine. Si c’est après pour ne pas être repris le week-end, ce n’est pas intéressant non plus.
Revenons à votre aventure, écourtée, à Wiltz, club de D1 luxembourgeoise. Avec un peu de recul, ne pensez-vous pas que la marche était un peu trop haute, vous qui n’aviez finalement disputé qu’une saison en P1?
Je ne regrette pas d’avoir essayé. En trois mois passés là-bas, j’ai fait de belles rencontres. J’ai aussi appris ce qu’était le monde semi-pro, avec des entraînements presque tous les jours. Au niveau physique surtout, avec un préparateur au top, j’ai énormément progressé.
Même si le Covid-19 a mis tous les amateurs de foot à l’arrêt, comment avez-vous géré cette période sans football? Et avez-vous craint pour votre avenir?
Quand j’ai quitté Wiltz, la première chose que j’ai faite est de me renseigner pour retourner à Thisnes, où je suis toujours affilié, ou Geer, afin de rejouer directement. Quelqu’un de l’Union belge m’avat dit que c’était possible, mais il s’est malheureusement trompé. J’ai alors mis le football de côté, ça ne servait à rien de me mettre de la pression. Le football était devenu secondaire dans ma vie.
En quoi l’Amaury Docquier d’aujourd’hui est-il différent de celui qui a quitté Geer à l’issue de la saison 2019-2020?
Il est plus mûr, réfléchi. Je vois le foot d’une façon différente. L’Amaury d’avant a fait des mauvais choix dans le passé et il ne les fera plus dans le futur. Raison pour laquelle j’ai, par exemple, refusé des clubs de Nationale 1.
Voyez-vous ce retour à la maison comme un tremplin pour la suite ou vous pourriez réellement vous inscrire dans la durée à Geer?
M’inscrire dans la durée, je ne pense pas. Le groupe à Geer se fait vieillissant, beaucoup de joueurs ont la trentaine. Quant à dire si la saison prochaine va me servir de tremplin, seules mes performances en décideront.
Vous n’avez que 20 ans. Et pourtant, on risque d’en attendre beaucoup de vous sous la tunique geeroise. Cela pourrait-il vous mettre une pression sur les épaules de nature à affecter vos prestations?
Je ne pense pas pour la simple et bonne raison que Nicolas Henkinet parle énormément avec son groupe. Il fera tout pour que je n’aie pas de pression, car je suis mauvais quand je suis sous pression (rires).
Enfin qu’attendez-vous de la saison qui se profile avec Geer?
Du plaisir avant tout, des victoires et des buts. À cet égard, je me suis fixé un total de quinze buts et dix assists. Pour avancer et progresser, il faut se fixer des objectifs.