Les Namuroises à l’arrêt et dans le flou
Suite aux décisionsdu gouvernement, les Namuroises sont à l’arrêt complet. Certaines pros sont même retournées dans leur pays.
Publié le 27-10-2020 à 06h00
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Depuis vendredi dernier, l'incertitude plane dans plusieurs clubs, notamment ceux de division 1 dames. Avec les nouvelles mesures du gouvernement wallon qui interdisent toute pratique du sport pour les plus de 12 ans, sauf pour les professionnels, comment doivent procéder les clubs qui comptent des joueurs professionnels et amateurs? À Namur, dont l'équipe fanion est composée de six joueuses pros et de six joueuses amateurs, on ne sait plus à quel saint se vouer. «Honnêtement, je me pose la question de savoir si on peut jouer ou pas tous les jours, précise le coach Jan Callewaert. De base, nous étions censés recommencer ce lundi. Mais avec les nouvelles mesures de la Fédération tombées ce week-end, je ne sais plus ce qu'on doit faire. Pour le moment, nous sommes complètement à l'arrêt. Je suis en chômage économique, ainsi que les six joueuses professionnelles. Je n'ai pas envie d'organiser des entraînements, pour qu'on me reproche par la suite de mettre la santé des joueuses en danger. Mes joueuses se posent également beaucoup de questions, auxquelles je ne sais pas y répondre. C'est une situation très délicate pour un coach.»
Sur les six joueuses professionnelles, trois d'entre elles sont d'ailleurs retournées chez elles. «Courtney Range a profité du break pour retourner aux États-Unis, et enlever une plaque à sa jambe, ajoute Jan Callewaert. Ines Matos Viana est retournée au Portugal, pour y préparer avec son équipe nationale les matches de qualification pour l'Euro 2021. Enfin, Hanne Mestdagh est retournée à Ypres, car en Flandres, les règles pour le basket sont plus souples… Cristina Soriano voulait retourner en Espagne pour s'entraîner, car les contacts y sont autorisés pour les joueuses, mais je l'ai convaincue de rester. Elles sont donc trois à rester à Namur. Je pense surtout à l'aspect humain. Si on avait une date de reprise concrète, elles auraient pu en profiter pour revoir leur famille. Mais ici, on ne sait rien… Il y a aussi le problème de la quarantaine. Que fera-t-on si on nous autorise à jouer dans deux semaines, mais que la moitié de l'équipe doit respecter une période de quarantaine car elles ont quitté le pays? C'est très compliqué…»
Quid de l’EuroCup?
Autre question qui se pose: l'EuroCup. Les Namuroises doivent normalement jouer les 10 et 17 décembre prochains contre les Luxembourgeoises de Grengewald pour se qualifier pour la poule de l'EuroCup. Mais sans entraînement d'ici là, cela risque d'être compliqué… «Les Luxembourgeoises continuent à jouer elles, confie le coach Callewaert. Je pense qu'on est une des seules divisions 1 en dames en Europe à ne pas pouvoir jouer.»