Tennis champagne au Parival
Le Volvo Tennis Camp 2020 de Hope and Spirit se tenait du 8 au 21 juin au Parival. Plusieurs joueurs «pros» y ont participé.
Publié le 25-06-2020 à 07h00
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Les amateurs de la petite balle jaune ont eu l’occasion de voir du tennis de haut vol la semaine passée au Parival.
Du 8 au 21 juin, des dizaines de jeunes espoirs du tennis belge ainsi que des joueurs pros s'entraînaient dans les installations rixensartoises dans le cadre du Volvo Tennis Camp 2020, un stage organisé par la fondation Hope and Spirit (Lire ci-dessous). «Après une longue période de confinement très compliquée pour tous ces joueurs de haut niveau, mais aussi pour nos boursiers qui n'ont pu que s'entraîner au niveau physique, nous avons décidé d'organiser ces quinze jours d'entraînements intensifs trois semaines après le déconfinement, explique le Lasnois, Daniel Meyers, fondateur de Hope and Spirit. Les «pros» avaient rendez-vous tous les jours de 10 h à 12 h et les boursiers pouvaient s'entraîner le soir de 18 h à 21 h, ainsi que le week-end.»
Sous l’œil attentif de leur coach
Lors de notre passage jeudi dernier, Marie Benoit, 253e joueuse mondiale disputait un tie-break avec Simon Beaupain, 948e à l'ATP sous le regard attentif du coach de la fondation, le Français Xavier Le Gall, et de Daniel Meyers, absorbé par chacune des approches tactiques de ses poulains. «Se revoir, s'entraîner, rigoler, cela leur fait vraiment un bien fou au moral, nous confiait-il, ravi. L'ambiance est excellente. Les installations sont idéales parce que c'est assez central géographiquement. En plus, les gérants mettent deux de leurs terrains à notre disposition, ce qui n'est pas évident d'obtenir dans d'autres clubs. Et puis il y a moyen de se restaurer dans un joli cadre, ce sont des conditions idéales pour les joueurs.»
Un peu plus loin, sur un des terrains situés à l'arrière du club, Ysaline Bonaventure, 122e joueuse mondiale, s'agace de commettre trop d'erreur au retour de service face à Nicolas Demeroutis. «Je n'avance pas assez dans la balle et je me fais avoir à chaque coup», peste-t-elle alors que son coach, Germain Gigounon, tente de trouver des mots encourageants.
À l’issue de l’entraînement, les joueurs, rejoints par Arthur De Greef, joueur de l’équipe belge de Coupe Davis, se sont dirigés vers la Brasserie du Lac, à Genval pour débriefer de leur matinée avant un dernier rassemblement, dimanche, au Parival.
Au moment de se quitter, ils trépignaient tous d’impatience de reprendre la route du circuit professionnel.
Arthur De Greef (323e à l’ATP)
«Une structure très enrichissante»
«Depuis que ma collaboration avec l'AFT a cessé quand j'avais 24 ans, j'ai rejoint Hope and Spirit, explique Arthur De Greef, 28 ans. Une telle structure est tellement enrichissante. C'est chouette de venir en aide à des jeunes qui n'ont pas l'occasion d'être repris par la fédération ou qui n'ont pas les moyens pour pouvoir boucler une année de tennis entière. En plus en conciliant le tennis et les études. Si plus de structures faisaient ça, le tennis irait encore mieux en Belgique. Mon rôle en tant qu'ambassadeur est de partager mon expérience du circuit aux plus jeunes et de taper la balle avec eux pour qu'ils puissent jouer avec quelqu'un de mon niveau, ça leur permet de rendre compte de ce qu'ils doivent encore travailler pour monter.»
Ysaline Bonaventure (122e joueuse belge)
«Une belle promotion pour le tennis belge»
«Ça fait trois ans que je fais partie de la fondation, c’est un projet qui me tient à cœur, c’est une belle promotion pour le tennis belge. Ça m’apporte beaucoup de ne pas tout le temps me retrouver toute seule parce qu’on a l’occasion de jouer avec pleins de joueurs différents. Ça change de la routine. Le stage à Abu Dhabi de décembre permet aussi de nous préparer au mieux pour l’Open d’Australie.»
Marie Benoit (253e joueuse mondiale)
«Diverses possibilités d’entraînements»
«Ce stage de 15 jours a rassemblé beaucoup de joueurs donc il y a énormément de possibilités d’entraînement, le tout dans une très bonne ambiance et de bonnes conditions. On se tire vers le haut, ça change de la routine. Je suis dans la fondation depuis un an et je n’en tire que du positif. Daniel Meyers m’a accompagné au Brésil sur un tournoi en février où j’ai fait quart de finale, ça a tourné court en raison de la pandémie. C’était une bonne collaboration. J’espère qu’elle se reproduira.»