133 tours de jardin pour un marathon et pour la bonne cause
Faute de compétition, le MartelangeoisMustafa El Idrissi a couru un marathon dans le jardin de son beau-frère, pour financer des masques de protection au Covid-19.
Publié le 24-03-2020 à 06h00
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Il y a un peu plus d’un mois à peine, Mustafa El Idrissi s’attaquait aux 500 km du Legends Trail. Alors qu’il touchait au but, terrassé par l’épuisement et les bobos, il avait été contraint de se retirer de la course après 480 km.
Mais Mustafa El Idrissi ne s'est pas laissé abattre, pas même par la suspension des courses. Dimanche, jamais à court de défis, le coureur de Martelange a bouclé un marathon… dont il était le seul partant. Et dans le jardin de son beau-frère. «Je fais partie des "Fantastiques", un groupe d'ultra traileurs, précise-t-il. Avec trois coureurs français du même groupe, qui ne peuvent même plus courir à l'extérieur de chez eux, j'ai relevé le défi de faire un marathon sur un espace réduit, avec départ dimanche à 9 h. Le jardin de mon beau-frère fait 316 m de périmètre.»
Divisez 42,195 km par 316, et vous obtenez 133 tours et quelques mètres, que Mustafa El Idrissi a, pour l'anecdote, parcourus en 4 h 17. «Ma meilleure performance sur marathon est de 3 h 02, précise-t-il. Mais un marathon dans un jardin, c'était une première. Je me fous évidemment de la performance. Moi et les trois coureurs français avons couru pour récolter des fonds, afin de permettre à une association de produire des masques de protection contre le covid-19.»
727 tours de... balcon
Une récolte à l'origine de laquelle on retrouve un Fantastique, Denis Clerc, journaliste à France 3 et mieux connu sous le nom de Zinzin Reporter. «Le défi était plus facile à réaliser pour moi que pour Zinzin, qui a couru son marathon sur sa terrasse de 53 m de périmètre, soit 727 tours», sourit Mustafa El Idrissi.
On le sait, chez nous comme chez nos voisins français, les masques manquent cruellement. Les fonds récoltés (ils se montaient à 2 312€ hier soir) par les quatre "Fantastiques" seront destinés à l'Hexagone. «On a concrétisé ce défi très rapidement et je n'ai pas eu le temps de mettre quelque chose en place ici, regrette le zinzin de Martelange. Mais si des gens sont intéressés, on pourrait lancer un autre projet du genre en province de Luxembourg.»
Mais puisque même confiné, il reste difficilement sans ses baskets, gageons que Mustafa El Idrissi a encore plus d’un tour en réserve.