Watrin, sur son absence en finale : «Sélectionneur, j’aurais fait pareil»
Julien Watrin est rentré lundi de Doha où les Tornados ont empoché une médaille de bronze sur 4 x 400. Un peu frustré d’avoir été évincé pour la finale, le Gaumais comprend toutefois la décision de Jacques Borlée.
Publié le 09-10-2019 à 06h00
Julien, quel sentiment prévaut à votre retour de Doha? La fierté d’avoir participé à la conquête d’une médaille ou la frustration après avoir dû suivre la finale depuis les tribunes?
C’est un mélange des deux. Parce que je me sentais vraiment prêt pour aborder cette finale. Mes entraînements, mes sensations, ma course en série, durant laquelle j’ai eu le sentiment de faire les bons choix: tous les voyants étaient au vert. D’un autre côté, je comprends la décision de Jacques Borlée. La position lors du rabattement à la corde est vraiment importante et beaucoup d’équipes mettent un coureur de 200 en 2e position afin qu’il parte rapidement. Robin (NDLR: Vanderbemden, qui l’a remplacé en finale) et moi, nous nous valons sur le tour de piste, mais j’ai sans doute besoin de partir un peu moins vite que lui. Si j’avais été à la place du sélectionneur, j’aurais sans doute pris la même décision.
Il aurait pu vous utiliser à une autre place dans le relais?
Oui, c’est vrai, mais c’est fait et le résultat prouve qu’il a eu raison.
Reparlons de votre course en série.
Je l’ai dit, j’étais content. Selon les splits de l’IAAF, j’ai couru en 44.9 (NDLR: départ lancé), malgré un petit ralentissement avant un virage. Et, sachant qu’en finale on se transcende encore davantage et que je pouvais aussi corriger un petit détail dans mon finish, j’étais convaincu de pouvoir gagner encore 4 ou 5 dixièmes. Mais on ne refera pas l’histoire. Le plus important, c’est d’avoir décroché cette médaille mondiale. Cela ne pouvait pas mieux se passer. D’un point de vue collectif, c’était parfait. C’est juste un peu frustrant de ne pas monter sur le podium.
En pleine forme fin avril
Un peu de repos à présent?
Oui, deux semaines.
Et après, vous aurez Tokyo dans le viseur?
Oui, en relais et sur 400 haies. L’objectif de toute ma préparation sera d’être en pleine forme fin avril. Le minimum qualificatif sur les haies est fixé à 48.90 (NDLR: il a amélioré trois fois son record ces derniers mois, pour le porter à 49.92), mais je ne serai peut-être pas obligé de passer par là. Je peux aussi me qualifier via le ranking international et pour cela, il faut que je marque des points sur quelques bonnes courses au printemps. Si je parviens à me situer entre 49.40 et 49.80, ça devrait le faire. Maintenant, si je peux réussir le minimum, c’est encore mieux bien entendu.