«Jo» Fargeon, un Lion heureux
Du Tonnerre Yaoundé où naquit l’espoir d’une carrière pro au football provincial, la trajectoire du Camerounais a été atypique.
Publié le 18-01-2019 à 06h00
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Connu dans tout le BW pour ses passages à Wavre, Grez-Doiceau, Jodoigne, Incourt, Chaumont, Villers et Walhain, «Jo» Fargeon (ici en médaillon au centre avec Ronaldinho et Samuel Eto'o) possède une trajectoire pour le moins incroyable. Faite de hauts et de bas. Mais comment le Camerounais a-t-il débarqué dans la jeune province? «En 1986, j'ai été repéré par le Tonnerre Yaoundé, où évoluaient George Weah (le seul vainqueur africain du Ballon d'Or) et Japhet N'Doram. C'était phénoménal, j'avais des étoiles plein les yeux», se rappelle-t-il.
Avec deux titres de champion du Cameroun et deux Coupes nationales en poche, il se dirige alors vers la Belgique. «J'y allais dans l'optique d'intégrer l'équipe nationale. J'avais déjà été sélectionné, sans participer à un match officiel. Je me souviens que je crevais de faim à mon arrivée à la gare du midi. Mon agent m'a dit qu'on allait manger des frites. J'étais impressionné. Quand il m'a proposé une mitraillette, j'étais perdu… jusqu'à ce que je vois la baguette arriver.»
Sauf qu'après quelques mois, une blessure empêche Joseph Etonge-Eboue, dit «Jo», de réaliser son rêve. «J'ai été transféré à Wavre mais mes papiers n'étaient pas en ordre. À partir d'un moment, quand j'ai joué en provinciales, j'ai compris qu'il fallait que je me trouve un boulot.»
Même s'il s'agit d'un échec, l'ancien attaquant n'est pas du style à s'apitoyer sur son sort. «Parce que le bonheur est un état d'esprit. Maintenant, j'ai une femme et deux filles (Margot et Léa) ainsi qu'une maison à Jodoigne et un emploi. Et je suis heureux comme ça», lance-t-il.
Depuis qu'il a raccroché les crampons, son nouveau rêve serait d'intégrer un staff professionnel. «Je m'y suis rapproché à Walhain, où on a vécu le match de Coupe de Belgique à Charleroi (NDLR: C'était en 2015, Thierry Blindenbergh était le T1, il était l'un de ses adjoints). C'était vraiment une excellente expérience.»