Le meilleur buteur du Mondial a des racines houffaloises
Spécialiste du penalty-corner, meilleur buteur du Mondial, Alexander Hendrickx a vécu une partie de son enfance à Houffalize.
Publié le 21-12-2018 à 08h07
Noël au balcon et les hockeyeurs aussi. Tout frais champions du monde, les Red Lions ont eu les honneurs d'une apparition à l'hôtel de ville de Bruxelles, devant une foule immense mardi. Parmi eux, Alexander Hendrickx, spécialiste du penalty-corner et auteur de sept buts durant le tournoi, qui lui ont permis de décrocher aussi la couronne de meilleur réalisateur. Beaucoup l'ignorent sans doute, mais cet Anversois de 25 ans possède des racines houffaloises. C'est là en effet qu'il a passé les premières années de son enfance. «Jusqu'à trois ou quatre ans, précise-t-il. Avant de rentrer sur Anvers d'où l'ensemble de ma famille est originaire.»

Hôtel du commerce
S'il a vécu à Houffalize, c'est parce que ses parents y tenaient l'Hôtel du Commerce – appelé désormais Cocoon hôtel du Commerce – en plein centre de la localité. Ils en sont toujours les propriétaires d'ailleurs, tandis que la gérance est assurée depuis deux ans par Michaël, le frère aîné d'Alexander. «Nous habitions juste en face de l'hôtel, se souvient le champion du monde. Puis nous sommes rentrés sur Anvers quand nous avons été en âge d'aller à l'école. Mais je retourne à Houffalize une fois par mois environ, pour voir mon frère. Je me rappelle aussi qu'on y a une fois célébré un réveillon de nouvel an. Mon grand frère joue aussi au hockey. À Embourg (NDLR: région liégeoise). Il fait partie de l'équipe première, en D3, et coache aussi les dames. Il est presque aussi fanatique que moi et c'est mon plus grand supporter.»
Le hockey en fait, c'est une véritable affaire de famille chez les Hendricks. L'histoire d'amour a débuté à l'Antwerp, quand Alexander était âgé de 5 ans. «J'ai quatre fils, ils y jouent tous, précise le papa, Paul, qui possède trois autres hôtels du genre, au Grand-Duché et à Han-sur-Lesse. Les deux plus grands ont débuté dans le hockey parce qu'un neveu y jouait déjà. Ils ont vite accroché. Ils ont bien participé à un stage de foot pour se faire une idée, mais ils ont préféré rester au hockey. Et les deux plus jeunes ont suivi. Robin vient d'arrêter parce qu'il suit des études à Londres et Antony, lui, est toujours à l'Antwerp. Inutile de vous préciser à quoi je passe mon temps durant le week-end…»
« Surpris qu’on me prenne en photo »
« Cette semaine est vraiment bizarre, confie Alexander Hendrickx. Là-bas, en Inde, on ne se rendait pas compte de l'impact de nos succès. C'est à Bruxelles, avec cet accueil énorme sur la Grand-Place qu'on en a pris conscience. C'est bien pour un sport qui n'était pas énormément médiatisé et populaire. Je suis vraiment surpris. Hier, pendant que je faisais du shopping, des gens me demandaient pour prendre des photos. Je n'y suis pas habitué. Mais c'est chouette. » À la limite, le joueur de Pinoké (Amsterdam) est moins étonné de son titre de meilleur buteur du tournoi. « Mon premier objectif, c'était de figurer dans la sélection, dit-il. À partir du moment où le coach m'a fait confiance en tant que premier sleeper (NDLR: celui qui frappe au but sur un penalty-corner), je savais que j'avais de bonnes chances de marquer plusieurs buts si on allait loin dans le tournoi. Je suis content d'avoir alimenté le marquoir, mais je suis surtout heureux d'avoir pu ainsi aider l'équipe. »
VITE DIT
Trois fois champion Né en 1993, formé à l'Antwerp, Alexander Hendrickx a joué dans ce club jusqu'en 2015, avant de rejoindre le Dragons. Un choix gagnant puisqu'il a remporté trois titres en autant d'années avec le club de Braaschaat. Cet été, il a rejoint Pinoké (Amsterdam). Il jouait déjà en équipe nationale à 17?ans et compte 82 caps à ce jour. Et il est considéré comme un des trois meilleurs spécialistes du penalty-corner dans le monde.
Parents en studio « Nous n'avons pas été en Inde, dit son père.?Les Indiens avaient réservé toutes les places pour les demis et la finale. Nous ne pouvions voir que les quarts. Aller là-bas pour un seul match, ça ne valait pas la peine. Avec les autres parents, nous avons été invités dans les studios de Telenet pour la finale. Stressant, mais j'y ai toujours cru, même à 0-2 lors des shoot out. Pendant le match, on espérait un penalty-corner. Je suis sûr qu'Alexander l'aurait marqué. »