Quand le paintball devient un sport
Pierre-Yves Sellier participe à l’émergence d’un sport: le paintball. Plus précisément le speedball, où les compétitions s’enchaînent.
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Publié le 22-11-2018 à 08h23
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Le paintball, version musclée et colorée du laser game, on connaît tous. Certains l’ont testé, d’autres n’ont pas encore osé. Le Plombimontois Pierre-Yves Sellier, lui, en a fait sa discipline sportive, à l’heure où ce loisir s’encadre d’une réglementation sportive, de compétitions, de ligues…
«Ce sont des collègues, lorsque je travaillais chez Procoplast, qui m’ont proposé d’essayer ce sport. Je suis allé à un entraînement à Sprimont, ça m’a bien plu. J’ai acheté du matériel et j’ai commencé les entraînements… puis les compétitions.»
Le joueur fait partie d'une équipe composée d'amateurs, alors que plusieurs teams (dont un professionnel) se partagent le terrain de Sprimont. «Il n'y a pas beaucoup de terrains en Belgique, donc beaucoup d'équipes gravitent autour de ces quelques terrains. Les infrastructures sont assez rares.» Car le Plombimontois ne pratique pas du paintball dans les bois. Non, sa pratique à lui, c'est le speedball! «On joue sur un demi-terrain de football, avec des obstacles gonflables et des règles strictes. Concrètement, une compétition s'étale sur plusieurs manches (souvent six) d'une journée. C'est un tournoi entre différentes équipes réparties dans la catégorie pros et dans la catégorie amateurs (la mienne). Une partie dure 8 minutes et la première équipe qui a trois points remporte le match. Pour avoir un point, il faut éliminer tous les joueurs adverses ou toucher la base de l'équipe adverse en partant de son côté du terrain (sans avoir été touché, évidemment). Les points sont ensuite additionnés. On joue en trois contre trois, cinq contre cinq… et parfois dix contre dix (mais c'est plus rare).»
Les compétitions restent organisées par les clubs qui disposent d'un terrain, comme l'équipe Breakout Spa (des pros, à Sprimont). «C'est un monde où on se connaît tous. On s'entraîne aussi ensemble, ou en équipe avant une compétition (la plus grosse étant l'UBPL, pour United Belgium Paintball League). Pour se donner une idée de la pratique, il y a des vidéos sur internet (sur la page "in paintball we trust").»
Le mot paintball s'associe aussi avec pain… tout court. La douleur, c'est intimement attaché à la pratique. «On a des tenues, des genouillères et des coudières, et on doit obligatoirement avoir un masque. Dès qu'on est touché, on doit sortir du terrain (il y a six arbitres pour vérifier). Après, ça laisse des marques… même si on ne sent rien avec l'adrénaline. Pour performer, cela réclame beaucoup d'entraînements, de la vivacité, une bonne vision du jeu et des réactions rapides. Il faut aussi aimer l'adrénaline. Mais c'est un plaisir de se retrouver entre participants, issus de milieux différents et de tous les âges. C'est un sport qui évolue, une fédération belge est en train de se créer (d'autres pays, comme l'Allemagne, la France et les USA, sont nettement plus structurés).» Un coup d'avance, mais la Belgique ne compte pas rester hors jeu.