Aisling D’Hooghe, Red Panther et échevine à Waterloo
La gardienne de l’équipe nationale de hockey est bien décidée à mener de front sa carrière sportive et sa nouvelle vie d’échevine.
Publié le 14-11-2018 à 07h49
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Aisling D’Hooghe pourrait s’affirmer comme une personnalité à part au sein du futur collège communal de Waterloo. Non contente d’être, à 24 ans, l’une des plus jeunes échevines du pays, elle se distingue aussi par son statut d’élite sportive.
La jeune femme, keeper de son état, pratique le hockey de haut niveau. Elle défend à la fois la cage du Waterloo Ducks et celle des Red Panthers, l'équipe nationale féminine. Elle a fait le choix de mener de front à la fois sa carrière de hockeyeuse et sa vie politique. «Lorsqu'on m'a contacté pour figurer sur la liste de Florence Reuter, j'ai longtemps réfléchi avant d'accepter, confesse Aisling D'Hooghe. Je voulais être certaine de pouvoir continuer à me produire avec l'équipe nationale. Car je n'ai pas l'intention de lever le pied sur le plan sportif. J'assumerai donc deux 3/4 temps, l'un avec le Watducks et les Red Panthers, l'autre au sein de la commune. Cela me fera un agenda bien chargé mais j'ai déjà prouvé par le passé qu'il y avait plus de 24 heures dans une journée.»
Troisième sur la liste de la bourgmestre sortante, Aisling D’Hooghe était consciente de figurer en ordre utile pour briguer un mandat scabinal. Cela s’est vérifié dans les urnes, au soir du 14 octobre.
D'ici quelques jours, elle enfilera donc sa première écharpe d'échevin. «Je ne me suis pas mise sur les listes pour cela. D'ailleurs, je ne suis pas une grande politicienne dans l'âme. À mon sens, la vie politique s'appréhende différemment au sein d'une commune qu'à d'autres niveaux de pouvoir. Ici, il y a plus de proximité avec la population. Le travail est plus concret. C'est ce qui me plaît.»
Dans ses attributions, la sportive aux origines belgo-jamaïcaines hérite notamment de la petite enfance, de la santé et de l'accueil extrascolaire. Des matières qui l'inciteront à prendre d'emblée ses responsabilités. «Il n'y a pas de petite attribution lorsqu'on est échevin, assène-t-elle. Maintenant, il est clair que le boulot ne va pas manquer. Je serai tout de suite dans le bain. Cela dit, je suis très contente d'avoir obtenu la santé, en raison de mes études (NDLR: une formation en psychomotricité). Quant à la petite enfance, il s'agissait de mon second choix. Je vais devoir mieux me familiariser avec d'autres domaines mais je sais aussi que je peux compter sur le soutien de mes collègues.»
Aisling D’Hooghe, qui a démissionné de ses précédentes activités professionnelles, a, en bonne compétitrice, du tempérament à revendre.
Elle sait ce qu'elle veut et, aussi, ce qu'elle ne veut pas. La joueuse internationale aurait par exemple refusé le sport si on le lui avait proposé. «Il y aurait eu conflit d'intérêts. Et puis, il m'aurait été difficile d'être sur le terrain avec mon équipe du Watducks et, en même temps, présente pour soutenir les autres clubs de la commune.»