De Chaumont-Gistoux à Minsk pour arbitrer les champions
Ancien compétiteur, le président du J.C. Chaumont-Gistoux s’est reconverti en arbitre continental. Avec succès, comme lors de l’European Open de Minsk.
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- Publié le 15-09-2018 à 06h00
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«C’était une expérience très enrichissante qui m’a permis de côtoyer de grands champions. La tension était souvent très forte sur les tapis mais c’était grisant de sentir qu’on participe d’une certaine façon à la bonne tenue d’un tournoi aussi prestigieux.»
Alors que la plupart des judokas viennent de retrouver le chemin des dojos après plusieurs semaines de repos, Henri-Nicolas Renders (32 ans) se remémore son voyage à Minsk, à la mi-août, où il a arbitré la première World Cup de sa jeune carrière. Un week-end chargé en émotions qui symbolise tant pour le président du J.C. Chaumont-Gistoux, arbitre depuis ses 18 ans.
«Étant donné que ça fait deux ans que je suis arbitre continental, je ne dirais pas que ma participation à cette European Open était inespérée», estime l'ancien champion de Belgique junior qui a déjà officié en European Cup sur les tapis suisses, allemands, polonais et italiens. «Mais à Minsk (où les promoteurs se préparent à accueillir les European Games, en 2019, NDLR) tout était un peu plus relevé. Que ce soit l'organisation du tournoi, le niveau des judokas – j'ai même arbitré avec un ancien champion olympique! – ou encore l'intensité des combats, on se rapprochait beaucoup du très haut niveau. Et de savoir que je prenais part à ce tournoi pour la première fois, et que j'y ai plutôt bien presté, ça me motive pour la suite.»
«Savourer chaque combat»
Parce que s'il considère l'European Open de Minsk « comme la cerise sur le gâteau après plusieurs années de sacrifices», Henri-Nicolas Renders, dont la passion l'oblige parfois à faire une croix sur plusieurs week-ends d'affilée, ne souhaite pas en rester là. «Ce tournoi en Biélorussie est une étape supplémentaire dans ma carrière, mais je veux encore continuer à donner raison à la Fédération francophone de judo qui me fait confiance et me sélectionne pour officier à travers l'Europe», détaille le Chaumontois. Son objectif? «Un championnat d'Europe cadet, junior ou Masters dans les prochaines années, j'espère…» Avant, peut-être, d'envisager arbitrer lors des Grands Prix, Grands Chelems et autres championnats seniors.
«Mais pour l'instant, je cherche juste à m'améliorer en enchaînant les sorties, devenir le plus juste possible dans mes jugements et profiter des opportunités qui me sont offertes, reconnaît Henri-Nicolas Renders. Je connais ma chance et je veux savourer chacun des moments que je passe sur ou en dehors des tapis avec ces grands champions. Personnellement, c'est un peu un rêve d'enfant qui devient réalité. Et si je peux partager un peu de mon expérience avec d'autres judokas, c'est encore mieux.»
Avec, comme ultime récompense, la satisfaction de faire aussi des émules au sein de son propre club, à Chaumont-Gistoux.
Une premièr équipe en interclubs
Après deux mois de pause, le J.C. Chaumont-Gistoux, qui a toutefois organisé deux stages pendant l'été, relance ses cours quotidiens en ce début septembre. Avec un changement de taille puisque le cours du mardi soir passe d'une grosse heure à deux heures. « Ça répond à une demande de nos élèves qui en voulaient un peu plus. »
Et puis, c'est aussi une façon pour le club de se préparer aux interclubs qui se dérouleront au mois de novembre. « C'est la première fois depuis que nous avons relancé l'activité du club que Chaumont-Gistoux va aligner une équipe masculine en interclubs, sourit Henri-Nicolas Renders. L'objectif sera surtout de s'amuser, souder les membres et permettre aux ceintures marron de gagner quelques points afin de s'approcher de la ceinture noire. »